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samedi 30 avril 2022

Commentaire. L’OTAN revigoré, merci qui? Merci Poutine!

D’un «état de mort cérébrale» selon les mots du président de la république française, l’OTAN est sortie de son coma dépassé grâce à un miracle signé Vladimir Poutine!

Grâce au despote du Kremlin et son invasion inconséquente de l’Ukraine, l’organisation de défense occidentale a retrouvé, non seulement tout son lustre mais, surtout, son indispensable nécessité face aux menaces des totalitarismes du 21e siècle.

Dans les livres d’Histoire, Poutine sera remarqué non pour sa brillante épopée ukrainienne qui n’existera jamais mais pour avoir réussi à souder tous les voisins européens de la Russie contre elle, sauf la Biélorussie si l’on considère ce pays-satellite du régime poutinien comme indépendant.

Cette «prouesse» montre ses limites intellectuelles qu’ont souvent pointées les analystes russes alors que, en Occident, il était souvent décrit comme un stratège…

Et la méfiance envers la Russie ne disparaitra pas de sitôt parce que la guerre qu’elle a entreprise contre l’Ukraine a démontré à tous les Européens que ceux qui les mettaient en garde contre un pays belliqueux, revanchard et adepte d’une violence extrême avaient malheureusement raison.

Au lieu de projeter la Russie dans le troisième millénaire par une politique de développement économique et social ainsi que de bon voisinage, Vladimir Poutine l’a faite régresser jusqu’aux temps sombres et criminels de Staline.

Avec, en sus, un régime complètement corrompu qui a appauvrit le pays et sa population – qui en plus paiera le prix de son hubris inconséquent –, sans aucune vision autre que d’enrichir sa famille et ses amis oligarques.

vendredi 29 avril 2022

Commentaire. En prétendant défendre la liberté, Elon Musk va promouvoir la licence

Le fantasque et surtout libertarien radical patron de Tesla et de Space X, Elon Musk – homme le plus riche du monde actuellement –, va prendre le contrôle de Twitter avec l’ambition pour celui qui se définit comme un «absolutiste de la liberté d’expression» d’en faire un réseau social entièrement «libre», sous-entendu sans aucune restriction où chacun pourra dire ce qu’il veut sur le modèle poussé à l’extrême de la liberté d’opinion en cours aux Etats-Unis, pays le plus libéral, diront certains, le plus permissif, diront d’autres, de la planète.

Car, comme le rappelle le philosophe Raphaël Enthoven à propos de ce rachat, «la liberté absolue, ce n'est pas la liberté, la liberté absolue, c'est la loi du plus fort».

Et d’ajouter qu’«en matière d'opinion, considérer qu'on peut avoir le droit de tout dire, c'est la liberté du renard dans le poulailler».

Nous partageons ce point de vue même si nous préférons appeler la liberté sans frein, de la licence pour bien séparer la liberté de son dévoiement dans sa pratique.

Le projet de Musk est donc de permettre aux utilisateurs de Twitter de dire tout et n’importe quoi au motif que la liberté d’expression ne doit jamais être bridée.

Cette vision est celle de tous les élucubrationistes (complotistes) et propagateurs de fake news mais aussi de tous les haineux qui déversent sans cesse leur fiel sur le web ainsi que des appels au meurtre.

Et le milliardaire le sait pertinemment.

Et il sait que ce n’est plus de la liberté.

Et il sait que c'est de la licence qui est la prédatrice de la liberté.

C’est d’ailleurs la vision de Donald Trump dont on rappelle que Twitter a décidé de fermer son compte après sa tentative de coup d’Etat.

Pour autant, le réseau social est loin d’être aujourd’hui un modèle de modération et d’agir envers ces menaces pour la démocratie avec la célérité nécessaire, ce qui en dit long sur le projet de Musk qui le considère lui comme faisant trop de censure...

Mais rappelons une autre évidence: Twitter comme Facebook et tous les autres réseaux sociaux d’Instagram à Tik Tok en passant par Telegram, sont des sociétés privées créées par des entrepreneurs qui en ont eu l’idée.

Dès lors, nous avons tous le choix de participer à leur activité ou non.

En revanche, s’ils ont le droit d’édicter les règles qu’ils veulent pour leur utilisation, celles-ci ne doivent pas contrevenir aux lois des pays où ils sont installés et/ou ils ont une activité.

C’est ce que le Commissaire au marché intérieur de l’UE, Thierry Breton a rappelé: «en Europe, les choses sont claire, Twitter doit s’adapter à nos règles».

Et de préciser:

«La donne a changé en Europe. Nous sommes le premier continent au monde à imposer des obligations aux plateformes pour qu'elles aient le droit d'opérer chez nous. Ces obligations respectent la liberté d'expression, les valeurs européennes et nos règles de droit. Elles leur imposent de lutter contre les discours haineux, le harcèlement en ligne ou les appels aux actes terroristes. Et ce quelles que soient les velléités de leurs propriétaires et de leurs conseils d'administration.»

Sans doute que la solution à cette problématique sans fin sur le fonctionnement et le contenu de réseaux privés qui veulent s’affranchir des règles serait la création d’un réseau public fonctionnant comme un vrai service public universel confié à une autorité indépendante.

Un réseau qui serait mieux adapté à une liberté d’expression et non à une licence qui veut faire croire qu’elle en fait partie.

Reste qu’il ne semble pas que la communauté internationale – ni même d’ailleurs la communauté des pays démocratiques – soit demandeuse d’un tel projet…

 

jeudi 28 avril 2022

Editorial. Vers une troisième guerre mondiale?

Depuis le début de son invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine ne cesse d’agiter le drapeau d’une possible troisième guerre mondiale.

Cette rhétorique du pire était destinée à mobiliser les Russes derrière son acte criminel et de faire peur aux populations occidentales.

A nouveau, le régime en place à Moscou, par la voix du ministre des Affaires étrangères Lavrov, n’a pas exclu que son agression vis-à-vis de l’Ukraine se transforme en guerre mondiale au motif que les Américains et les Européens fournissent des armes à cette dernière pour qu’elle puisse défendre son territoire et son peuple.

Et que cette aide pourrait bien à terme faire perdre la Russie.

Il est bien sûr difficile de savoir comment va évoluer la guerre actuelle mais les deux précédents conflits mondiaux ne sont guère réconfortants lorsque l’on analyse ce qui les a provoqués.

En 1914, c’est l’assassinat du fils de l’empereur autrichien qui mit le feu aux poudres après des mois de tension.

En 1939, c’est le fantasme de grandeur d’un dictateur allemand couplé à la nécessité de sécuriser son régime qui ne pouvait perdurer que par des conquêtes qui fut à l’origine  de la guerre.

On voit bien qu’il suffit, comme en 1914, d’un événement qui peut être instrumentalisé jusqu’à l’extrême pour entrainer des pays dans une boucherie jamais vue auparavant.

Et l’on comprend bien qu’un dictateur un peu dérangé qui a préparé de longue date sa confrontation contre ses voisins peut être la cause de la pire tragédie de l’Humanité.

Or, l’étincelle qui pourrait mettre le feu aux poudres est toujours possible tandis que la similitude entre les projets d’Hitler et de Poutine est d’une évidence qui fait froid dans le dos.

La priorité donnée à l’armée tout en installant un régime de plus en plus coercitif avec l’utilisation d’une propagande constante, le tout tourné vers une «revanche» contre une soi-disant «humiliation» subie laisse à penser que Poutine pourrait être prêt à aller jusqu’au bout de sa logique de «reconquête».

Reste que faire la guerre à l’Occident en ce 21e siècle, ce n’est pas la même chose que d’affronter la France, le Royaume Uni et l’URSS il y a plus de 80 ans.

Aujourd’hui, l’armement nucléaire donne une dimension supplémentaire dans une possible fin de l’Humanité ou, en tout cas, d’une destruction à une échelle sans commune mesure avec celle de la Deuxième guerre mondiale.

En 1939, le risque de défaite existait évidemment pour l’Allemagne mais cela ne signifiait pas qu’elle serait rayée de la carte.

En 2022, le risque de disparition de la Russie est bien réel si un conflit atomique devait survenir.

Tout mégalomane paranoïaque qu’il est, Poutine y réfléchira à deux fois parce qu’il sait qu’il ne peut pas gagner cette guerre mondiale.

Mais il pourrait suffire d’une étincelle…

mercredi 27 avril 2022

Le Focus. Etats-Unis - Le Parti républicain n’en fini pas de se radicaliser et de devenir une officine élucubrationiste et de fake news

La guerre scélérate de Poutine en Ukraine, l’élection présidentielle en France avec la menace de l’extrême-droite, les mensonges répétés du Parti communiste chinois et quelques autres événements mondiaux ont mis en retrait l’offensive du Parti républicain contre la démocratie qui n’a pas cessé depuis le départ de Trump de la Maison blanche et de sa tentative de coup d’Etat le 6 janvier 2021.

Elle se radicalise même avec des déclarations et des mesures qui sont extrêmement inquiétantes alors que s’approche les élections de mi-mandat – qui auront lieu en novembre prochain – et qui pourraient permettre aux républicains de récupérer la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat en imposant ensuite leur agenda en attendant la présidentielle de 2024 où pourrait se représenter Donald Trump, un véritable cauchemar alors que le pays n’a pas fini de payer les pots cassés de sa présidence.

On ne peut oublier le soutien sans réserve de la grande majorité des élus républicains à Vladimir Poutine, celui qui a favorisé l’élection de Trump en 2016, jusqu’à ce qu’il déclenche son offensive meurtrière et qu’il se rende coupable de crimes de guerre en Ukraine.

C’est dire l’idéologie extrémiste et anti-démocratique qui est majoritaire au sein d’une formation qui, rappelons-le, a été fondée, entre autres, par Abraham Lincoln…

Aujourd’hui, les égéries républicaines sont toutes des populistes démagogues qui diffusent des fake news à longueur de journée et défendent des théories élucubrationistes (complotistes) tout en s’en prenant constamment aux droits fondamentaux des personnes, en particulier ceux des minorités.

La dernière décision de priver Disney de ses avantages en Floride par son gouverneur, un des pires représentants de ce courant, parce que l’entreprise s’est émue d’une loi anti-gay passée par la majorité républicaine au Congrès de cet état en est un exemple emblématique.

Cette dérive vers l’extrême-droite du Parti républicain fait que la démocratie américaine qui a résisté au choc Trump, ne peut retrouver un équilibre qu’un autre choc de même nature pourrait mettre encore plus en péril.

mardi 26 avril 2022

Le Focus. La Chine se débat avec ses mensonges

Le confinement qui touche plusieurs centaines de millions de personnes en Chine dont les habitants de Shanghai et peut-être bientôt Pékin montre tous les mensonges que le régime communiste du dictateur Xi Jinping a déversé à propos de la covid19 et de la manière dont, soi-disant, celui-ci avait réussi avec succès à éradiquer le coronavirus et à éviter des morts.

Mais même dans une situation des plus difficiles, Xi et ses acolytes continuent de mentir sur le nombre de cas et de décès ainsi que sur les conséquences de l’épidémie et des mesures prises pour tenter de la freiner.

Ceci ne devrait guère nous étonner tant la Chine est devenu le pays du mensonge au fil des années.

Tout est matière à falsification, du chiffre de la croissance dont on sait qu’il a été systématiquement surévalué jusqu’au nombre de publications scientifiques dont une grande partie n’était que du vulgaire copier-coller d’études venues d’ailleurs ou de communications sans intérêt voire fausses.

Dans le premier cas, il s’agissait de faire du pays le plus rapidement possible la première puissance économique tout en faisant croire aux citoyens chinois que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Dans le second, il s’agissait de montrer que la Chine était devenue la première puissance scientifique de la planète en un temps record.

Le problème avec ces chiffres, ce n’est pas que le Parti communiste chinois les publie avec célérité depuis des décennies mais qu’il se trouve des relais dans nombre de pays dont la France pour les reprendre comme des vérités.

Cela va même jusqu’aux organisations internationales qui se basent sur les statistiques gouvernementales chinoises qu’elles savent fausses pour publier leurs propres évaluations des politiques du pays dans tous les domaines ainsi que les statistiques de la croissance…

Les spécialistes ont beau rappeler le pipeautage constant de tous ces chiffres, les médias et les organismes d’études dives et variés reconnaissent le fait puis fondent tous leurs argumentaires sur ceux-ci!

Mais à force de mentir, la Chine est obligée de mentir encore plus dans une fuite en avant sans fin qui commence à susciter des réactions négatives de sa propre population comme on le voit actuellement à Shanghai.

De même, elle se met à croire à ses mensonges, ce qui ne peut que conduire le pays dans une impasse.

On voit d’ailleurs ce que le mensonge peut produire dans une des alliées de la Chine, la Russie où le dictateur Poutine s’est convaincu lui-même qu’il avait la meilleure armée du monde alors même que celle-ci a montré toutes ses limites dans la «vraie vie»…

Malheureusement, cette falsification de la réalité, comme le montre l’exemple russe, peut aussi amener ceux qui la pratiquent à prendre des décisions hautement funestes qui peuvent avoir des conséquences incalculables sur le devenir de l’Humanité.