Depuis que Vladimir Poutine a dit mettre en alerte sa force de dissuasion et que son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a remis de l’huile sur le feu en accusant les Occidentaux de vouloir un conflit nucléaire alors même que les seuls propos à ce sujet viennent de Moscou, la crainte de voir l’invasion russe de l’Ukraine se transformer en troisième guerre mondiale est réelle dans la population.
Bien entendu, ces déclarations abracadabrantesques du petit cercle qui dirige le pays comme on gère une mafia, sont d’abord de la propagande à destination du peuple russe afin de le monter contre les Américains et les Européens mais ont également pour objectif de créer un climat d’angoisse général.
Quant à la réalité de cette menace, on peut dire qu’elle n’est pas prégnante pour l’instant, ce qui ne signifie pas qu’elle ne pourrait pas l’être dans un avenir proche tant il est difficile de lire dans le cerveau dérangé de Poutine.
Pour autant, aucune preuve n’existe de sa volonté suicidaire puisque s’il déclenchait une guerre nucléaire, il serait emporté avec sa folle décision.
Certains estiment néanmoins qu’il pourrait utiliser de manière circonscrite à l’Ukraine quelques uns de ses 6000 missiles nucléaires afin d’écourter la guerre et faire plier ses dirigeants.
Mais, là aussi, le risque pris serait d’une telle dimension qu’on peut estimer que le passage à l’acte est actuellement peu probable mais néanmoins pas nul.
Reste que cela pose la question fondamentale de la possibilité d’une guerre nucléaire par la fuite en avant d’un personnage trouble ce qui nous ramène à ce film que Stanley Kubrick réalisa en 1964, Docteur Folamour où un général lance les avions américains équipés de bombes atomiques à l’assaut du territoire russe parce que dans sa paranoïa il est convaincu que les Soviétiques veulent empoisonner le réseau d‘eau potable des Etats-Unis…
Or il est bien possible que Poutine soit un paranoïaque qui croit dur comme fer que l’Occident veut sa perte tout comme il a réécrit l’histoire de l’Ukraine pour n’en faire qu’un appendice de la Russie.
Parce qu’aujourd’hui, il est bien un dictateur qui décide de tout en solitaire – c’était aussi le cas de Hitler – et c’est là où la possibilité d’une décision irrationnelle d’un seul pourrait plonger le monde dans le chaos et faire disparaitre une grande partie de l’Humanité.
C’est pourquoi il est impossible de répondre par un non ferme et définitif à la question posée ici.