Il y a un terrible paradoxe de l’Histoire, c’est de faire des pires salauds des héros nationaux.
Certains prédisent que dans quelques décennies, Hitler, Staline et Mao – c’est déjà un peu vrai pour les deux derniers –, c’est-à-dire les pires criminels de l’Histoire, seront célébrés dans leurs pays respectifs comme héros nationaux notamment pour avoir fait de leurs nations des grandes puissances.
D’ailleurs les précédents existent avec Napoléon que nous célébrons, nous les Français, alors qu’il a été un dictateur qui a endeuillé l’Europe.
Sans oublier le «bon roi» Dagobert de la chanson qui en fait a perpétré un génocide contre les slaves.
Un autre empereur, Charlemagne fit, lui, les premières guerres au nom du Christ et s’en alla massacrer des infidèles dans l’Est de l’Europe.
Et, sans doute, comme les tsars Ivan-le-terrible ou Pierre-le-grand qui menèrent des guerres sanglantes, Vladimir Poutine sera célébré comme un héros national russe notamment pour ses guerres meurtrières contre la Tchétchénie, la Géorgie et l’Ukraine.
Tous ces personnages dont on vient de parler ainsi que beaucoup d’autres méritent assurément d’être jetés dans les poubelles de l’Histoire.
Mais la «gloire» qu’ils ont apportée à leur pays prendra malheureusement le pas sur leur barbarie, leur brutalité et leur sauvagerie.
Il serait temps de changer notre logiciel et de ne pas se retrancher derrière des arguments fallacieux – «c’était une autre époque», «on ne peut pas juger ce qui s’est passé avec nos valeurs d’aujourd’hui» et autres fadaises – pour que nous apprenions enfin à nos enfants à ne pas vénérer de vulgaires assassins épris de pouvoir et prêts à tout pour le conquérir puis le garder.