En partant de la Maison blanche, Donald Trump a brûlé, jeté et emporté avec lui nombre de documents officiels dont ils n’avaient pas la propriété mais qui appartenaient aux Etats-Unis.
Ce comportement qui vient d’être découvert est puni par la loi qui prévoit de la prison ferme et une amende.
Surtout, il s’ajoute à toutes les charges qui pèsent déjà sur l’ancien président américain, d’avoir pris des mesures pour augmenter sa fortune personnelle jusqu’à son implication directe dans les émeutes contre le Capitole du 6 janvier 2021 afin de garder le pouvoir par un coup d’Etat en passant par les cinq chefs d’accusation lors de sa mise en accusation par le Congrès pour être révoqué dont «obstruction» et «atteinte à l'indépendance de la justice fédérale» ainsi qu’«atteinte à la liberté de la presse».
Sans même se poser la question de savoir s’il doit aller croupir quelques années en prison –là où il voulait envoyer ses opposants –, il doit, au minimum rendre des comptes à la justice de son pays lors d’un procès en bonne et due forme.
Les Etats-Unis ne pourront pas solder les catastrophiques années Trump sans ce dernier d’autant que la populiste extrémiste continue à se répandre en propos mensongers et à tenter d’attenter à la démocratie tout en la narguant, notamment en menaçant de provoquer des troubles violents si jamais la justice décidait de l’inculper.
Et, surtout, qu’il est encore soutenu par une frange importante de la population et qu’il a à sa botte le Parti républicain qui vient de faire une déclaration honteuse en qualifiant le coup d’Etat du 6 janvier d’événement «légitime du discours politique»!
Evidemment, il ne sera pas facile face aux troubles qui pourraient survenir de déférer Trump devant un tribunal.
Mais une démocratie digne de ce nom comme l’est l’américaine ne peut pas, ne doit pas reculer devant l’ampleur d’une tâche nécessaire et salutaire pour son avenir et celui de toutes les autres à travers le monde.
L’impunité de Trump serait catastrophique et enverrait un terrible message, à la fois, aux pro et anti démocrates.
Sans parler qu’elle lui permettrait de pouvoir se représenter en 2024 et de pouvoir, grâce au système électoral vicié et antidémocratique de se faire réélire.
Quatre ans à nouveau à la tête de la première puissance mondiale serait un danger pour toute la planète et un défi majeur pour la liberté dans le monde alors que sa place semble plutôt être dans une cellule que dans le bureau ovale de la Maison blanche.