A ceux qui continuent à affirmer faussement ou naïvement voire niaisement que sport et politique n’ont rien à voir au mépris de leur rapport fort étroit, Poutine et Xi leur ont donné une bonne leçon de réalisme.
Rendant visite à son «ami» chinois pour l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver controversés de Pékin – comme Xi avait était venu à Sotchi voir son «ami» russe pour des jeux tout aussi controversés alors même que plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni font un boycott «diplomatique» de l'événement – Poutine est venu chercher un soutien dans la crise ukrainienne qu’il a monté de toutes pièces et l’a évidemment obtenu lors d’un sommet entre les deux hommes qui n’avait rien de… sportif!
Evidemment parce que Xi et lui sont les deux meilleurs ennemis de la démocratie et se retrouvent dans leur combat contre les Etats-Unis qualifiés de «déstabilisateur» de la paix mondiale au moment où la Russie et la Chine font entendre le bruit de leurs bottes en Ukraine et à Taïwan…
Rhétorique bien connue, en particulier des régimes totalitaires, l’inversion des responsabilités ne dupent personne et surtout pas Poutine et Xi eux-mêmes.
On se rappelle à ce propos que c’est en accusant la Pologne de l’attaquer – en mettant en scène des combats avec des soldats allemands déguisés en polonais – qu’Hitler avait envahi celle-ci et déclenché la Seconde guerre mondiale.
On ne doit donc surtout pas prendre cette propagande à la légère et s’en moquer mais bien comprendre qu’au-delà des mots, les deux personnages inquiétants ont engagé la bataille contre la démocratie républicaine et qu’ils sont plus que sérieux pour la mener jusqu’à son terme s’ils le peuvent et si le monde libre les laisse agir impunément.
Car il n’est pas fortuit de constater que les deux pays après qui en ont Poutine et Xi sont deux démocraties qui sont à leurs portes et démontrent toute la vacuité de leur assertion contre le régime démocratique.
Quoiqu’il en soit, les masques sont désormais jetés et le vrai visage des deux va-t-en-guerre est mis en pleine lumière.
Dès lors, l’inaction des Occidentaux ne seraient pas une erreur mais une faute lourde aux conséquences incommensurables.