En demandant que l’on saisisse et mette sous scellés les machines à voter après les résultats de la présidentielle qui virent la victoire de Joe Biden et ce afin d’interrompre de manière illégale le processus démocratique ce qui lui aurait permis de rester en place, Donald Trump a donc réellement tenté un coup d’Etat.
On savait déjà par ses propos, ses incitations à la révolte, son inaction à demander aux émeutiers de quitter le Congrès, ses demandes répétées à Mike Pence, son vice-président, de refuser de valider l’élection de Biden que les charges pesant sur le populiste démagogue étaient fortes.
On s’aperçoit que sa volonté de faire des Etats-Unis une autocratie étaient bien réelles et qu’un plan structuré avait été établi.
On se rend compte, non pas, que ce coup d’Etat aurait pu réussir – l’armée n’ayant fait aucune allégeance à Trump – encore que tout aurait pu être sans contrôle et dégénérer au moins en une sorte de guerre civile, mais que les Etats-Unis la plus vieille démocratie au monde, le pays qui n’a jamais reporté une élection et qui a gardé la même Constitution adoptée il y a 225 ans qui comprend une déclaration des droits humains, le «Bill of rights» (rajoutée quatre ans plus tard), première puissance mondiale, avait élu à sa tête un ennemi de la démocratie, un admirateur des despotes, une graine d’autocrate qui voulait abattre le système.
Une constatation qui fait froid dans le dos et qui montre que nous sommes dans des temps troublés où la vigilance est de mise pour tous les démocrates.
D’autant que Trump ne fait évidemment pas profil bas, tient des meetings où il continue à s’en prendre à la démocratie et à menacer tous ceux qui voudraient que justice soit faite – c’est-à-dire de le mettre en examen et le juger – de déclencher des émeutes violentes.
Et, dans ces diatribes, il est soutenu sans retenue aucune par un Parti républicain qui dérive sans fin du radicalisme vers l’extrémisme avec nombre de personnages louches et souvent d’une bêtise sans borne dans ses rangs.
Répétons-le encore une fois, l’élection de Trump a été un séisme pour la démocratie mondiale et ses répliques ne cessent de la fragiliser avant, peut-être un nouveau tremblement de terre en 2024.