Si Vladimir Poutine aimerait ressembler à Staline – ne tente-t-il pas de le réhabiliter en réécrivant l’Histoire et en ayant fait voter une loi interdisant de le critiquer? –, c’est plutôt du côté d’Hitler – ancien allié du despote criminel russe – qu’il faut rechercher les similitudes dans les raisons et la gestion de la crise ukrainienne qu’il a délibérément créée.
On se rappelle des revendications du dictateur nazi qui aboutirent au déclenchement de la Seconde guerre mondiale.
Celui-ci cherchait à créer une grande Allemagne en annexant tous les territoires des pays où vivaient des minorités allemandes que ce soit en Autriche, en Tchécoslovaquie ou en Pologne.
De même, il souhaitait entourer l’Allemagne d’une zone d’influence, d’un glacis où il pourrait agir comme bon lui semble.
C’est exactement les revendications actuelles de Poutine et de son diktat à propos de l’Ukraine – et auparavant de la Géorgie.
Pour y parvenir, Hitler a largement utilisé la désinformation et a monté des opérations de manipulations comme le fait de déguiser ses soldats en Polonais qui simulèrent des attaques de postes frontières allemands pour justifier son intervention armée et faire croire qu’il n’était pas l’agresseur.
Stratégie exactement identique à celle de Poutine et de ses créatures à la tête des «républiques populaires» fantoches autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass ukrainien, les dirigeants de ces enclaves ayant affirmé que le gouvernement de Kiev préparait un «génocide» de leurs populations!
Comme Hitler, Poutine parie sur la frilosité des Occidentaux qui, selon lui, ne feront pas la guerre pour défendre l’Ukraine comme ils ne l’avaient pas faite en 1938 pour défendre la Tchécoslovaquie.
Des Occidentaux qui étaient allés à Munich pour sauver la paix comme ils se rendent aujourd’hui à Moscou…
On sait ce qu’il advint du pari d’Hitler qui pensait que ces mêmes Occidentaux ne feraient pas la guerre pour la Pologne.
Parce qu’in fine c’est bien le dictateur allemand qui fut le perdant de son propre hubris.
C’est d’ailleurs tout ce que l’on souhaite à Poutine avec, évidemment la guerre en moins.