Pour un démocrate attaché aux valeurs humanistes et au respect de la dignité humaine, aller aux Jeux olympiques d’hiver à Pékin qui débutent la semaine prochaine, n’est-ce pas comme aller à Munich en 1936 pour les jeux d’été?
Il y a 86 ans, le principal bénéficiaire fut Adolf Hitler – dont on n’oublie pas qu’il imposa un certain nombre de règles restrictives au comité olympique dont le président, Pierre de Coubertin, était un admirateur du régime nazi –, cette année ce sera un autre dictateur qui sera honoré, Xi Jinping.
En 1936, la second guerre mondiale n’avait pas eu lieu mais il existait déjà des camps de concentration – Dachau fut ouvert en 1933, quelques mois après l’arrivée au pouvoir des nazis – tout comme il en existe dans la Chine de Xi, en 2022, en particulier dans le Xinjiang.
En 1936, les opposants à Hitler étaient pourchassés, torturés, jetés en prison, tout comme, en 2022, le sont ceux qui luttent contre Xi.
En 1936, l’Allemagne nazie était en train de se réarmer et prévoyait déjà une guerre, en particulier dans l’Est de l’Europe pour bâtir ce «Lebensraum» ce «grand Reich germanique de la Nation allemande».
En 2022, la Chine s’arme et prévoit déjà une guerre pour récupérer Taïwan, après avoir mis au pas Hongkong, pour bâtir cette grande Chine qui sera régie par le fameux et effrayant «rêve chinois» de Xi, sans oublier cette zone d’influence où tous les pays d’Asie deviendront les vassaux de fait de l’Empire du milieu communiste.
Oui, quelles différences fondamentales entre l’Allemagne de 1936 et la Chine de 2022?
En 1936, les pays démocratiques ne voulurent pas voir quel était la nature du régime nazi qui pourtant ne cachait pas son jeu et ont envoyé leurs athlètes à Munich.
En 2022, ces mêmes pays démocratiques commettent exactement la même faute alors même que le régime communiste ne cache pas, lui non plus, son jeu.
Oui, aller à Pékin en 2022, c’était comme allé à Munich en 1936.
N’apprendrons-nous jamais rien de l’Histoire?...