Devant la menace pour l’Humanité de l’impact de certaines de ses activités et des conséquences de phénomènes naturels catastrophiques, tout le monde se doit d’être écologiste, c’est-à-dire de prendre la mesure des menaces et de relever les défis qui en découlent.
Prendre soin de la planète pour permettre aux humains de vivre dans un environnement sain et sûr avec tout ce que cela comporte de protection vis-à-vis de la nature n’est en effet pas une option mais devrait être notre réflexe quotidien, un agir qui tombe sous le sens.
Et peu importe que l’on soit de gauche, du centre ou de droite, que l’on soit démocrate, républicain ou non, être écologiste n’a pas de couleur partisane, ne doit pas en avoir.
Au 19e siècle, être défenseur de l’environnement était surtout l’apanage de gens classés à droite, voire à l’extrême-droite qui rendaient alors un culte à la nature.
Depuis les années 1960, l’écologie s’est gauchisée parce que beaucoup de ses nouveaux adeptes ont mélangé les choses, faisant croire que c’est le capitalisme qui crée pollution et dérèglement climatique, disparition de la biodiversité et bétonisation.
Mais parmi les principaux pollueurs on trouvait alors les «pays de l’Est» et les «démocraties populaires», ennemis jurés de ce même capitalisme et des valeurs libérales.
Aujourd’hui, le principal pollueur de la planète s’appelle la Chine et ses dirigeants s’affirment communistes.
En réalité, aucune idéologie politique n’est écologique ou anti-écologique.
Ceux qui nient la nécessité de prendre soin de la planète pour nous protéger sont d’abord des irresponsables avant d’être d’une quelconque chapelle idéologique.
Et si on les trouve plus souvent à droite voire très à droite, c’est tout simplement parce que ceux-ci s’opposent mécaniquement à la cause écologique parce qu’elle a été noyautée depuis cinquante ans par des militants de gauche voire d’extrême-gauche qui l’ont dévoyée pour en faire essentiellement une arme contre le libéralisme et surtout le capitalisme.
En ghettoïsant l’environnement, ses défenseurs de la fin du 20e siècle lui ont rendu le pire service qu’on pouvait lui faire puisqu’au lieu de faire de sa protection une grande cause universelle, ils l’ont rabougri et l’ont installé comme champ de controverse où les arguments partisans prennent le pas sur les réalités et les actions à mener face à celle-ci.
Comme si l’air pur ou une eau de qualité étaient encartés et que la volonté de respirer le premier et de boire la seconde étaient des actes partisans…
D’un côté, une grande partie des adversaires de l’écologie réfutent toutes les constatations scientifiques pendant que trop de ses défenseurs les instrumentalisent pour en faire des armes contre la société en utilisant les mêmes techniques mensongères que les premiers nommés.
Les choses ont commencé à évoluer mais pas assez et pas à la vitesse requise par la situation actuelle de la planète.
Aujourd’hui, les partis écologistes sont souvent à gauche et les environnementaux-sceptiques sont généralement à droite.
Ce qui n’a aucun sens et ce qui empêche réellement que les problèmes soient reconnus à la hauteur de leurs possibles conséquences et qu’une mobilisation de tous les individus se fassent naturellement, c’est-à-dire sans que celle-ci soit qualifiée d’un courant politique particulier.
Il est grand temps que l’écologie quitte définitivement l’arène politicienne pour être ce qu’elle aurait du toujours être, la base d’un comportement civique et, surtout, existentiel, qui nous fait agir pour notre bien, celui de nos enfants et des générations futures, qu’elle devienne une démarche politique responsable, mieux, un principe de vie.
Ce n’est qu’en «désidéologisant» définitivement l’écologie et la défense de l’environnement qu’on rendra un immense service à l’Humanité.
Alexandre Vatimbella