Mais pourquoi donc Donald Trump est encore en liberté et n’est même pas poursuivi pour avoir fomenté un coup d’Etat?
Cette question est d’autant plus légitime que chaque jour apporte son lot de nouvelles révélations sur son implication dans les émeutes du 6 janvier dernier, le jour de la confirmation par le congrès des résultats de la présidentielle de novembre 2020, orchestrée par Trump lui-même et plusieurs de ses proches ainsi qu’une partie des élus républicains et menée par ses fans transis, violent et nourris aux fake news, à l’élucubrationisme (complotisme) ainsi qu’aux thèses d’extrême-droite.
D’autant que nombre de ceux qui se sont rendus au Capitole pour empêcher la confirmation de la victoire de Joe Biden, ont été poursuivis, inculpés, jugés et, pour certains déjà condamnés à de la prison ferme.
Or donc, le commanditaire en chef de cette émeute – qui n’avait rien de spontanée, qui n’a pas été la résultante d’une mauvaise compréhension d’un des ses discours mais a été organisée et planifiée dans ses moindres détails comme le montrent les différentes enquêtes de la justice et de la presse – qui devait lui permettre de rester au pouvoir et d’abattre la démocratie, est encore libre près d’un an après les faits.
Il peut même continuer à éructer sa haine et des mensonges, affirmant toujours qu’il a gagné la présidentielle et exciter ses troupes qui n’attendent qu’un signal pour repasser à l’action.
La démocratie a tout à perdre en laissant Trump impuni.
On comprend le risque pour l’ordre public qu’implique son arrestation ou, à tout le moins, sa convocation au tribunal pour être inculpé de tentative de coup d’Etat.
Mais lui permettre de ne pas rendre des comptes serait catastrophique pour le régime de la démocratie républicaine qui montrerait sa faiblesse et son incapacité à se protéger.
Et cela inciterait le populiste démagogue d’extrême-droite à recommencer, lui qui se voit à nouveau à la Maison blanche au plus tard en 2024…