Cela fait du bien de voir qu’une démocratie – en l’occurrence la plus puissante, les Etats-Unis – développe une politique étrangère offensive contre les pays totalitaires et autocratiques les plus puissants et les plus nuisibles.
Le boycott diplomatique des Jeux olympiques de Pékin – aucune présence d’officiels américains durant l’événement – et la mise en garde très ferme à la Russie pour qu’elle réfrène ses velléités de conflit envers l’Ukraine, sont les deux derniers exemples qui montrent bien que Joe Biden entend bien que la démocratie américaine mais aussi la démocratie tout court ne courbent plus l’échine face à leurs ennemis et n’aient plus de complaisance envers ceux-ci comme pouvait l’avoir le populiste admirateur des dictateurs, Donald Trump.
L’organisation d’un sommet de la démocratie qui va se tenir cette semaine va de pair avec la volonté de montrer que la liberté ne pliera pas face à ces régimes qui l’abhorrent plus que tout.
La tâche ne sera pas facile tant nous sommes entrés dans une ère instable où l’offensive contre les valeurs humanistes n’a jamais été aussi forte que depuis la chute du mur de Berlin en 1989.
Mais cela remet en place les idées et rappelle à tous ceux qui croyaient que l’hydre réactionnaire et liberticide s’était définitivement perdue dans les abîmes qu’elle ne disparaîtra jamais et qu’il faudra toujours lutter contre ses visées.
L’Histoire est tragique, nous avons souvent tendance à l’oublier.
Tout comme est fragile la liberté.
Cependant, les femmes et les hommes de bonne volonté sont capables d’établir un rapport de force qui peut tenir en respect les desseins de personnages qui se sont appelés hier Hitler, Mao, Staline, Mussolini, Franco et qui se nomment aujourd’hui Xi, Poutine, Loukashenko, Kim ou les généraux birmans.
C’est pour cela qu’il faut saluer ce que Joe Biden est en train de faire même si nous ne devons pas être dupes que les relations internationales sont aussi un jeu de confrontations entre puissances où les valeurs et principes humanistes ne sont pas vraiment les éléments essentiels qui déterminent la politique étrangère d’un pays.