Quand les mots ne veulent plus rien dire alors tout est permis.
On le constate tous les jours avec les fake news, les faits alternatifs et l’élucubrationisme (complotiste) partout dans le monde et spécialement sur les réseaux sociaux.
Mais la palme de la supercherie la plus nauséabonde nous vient des communistes chinois qui n’hésitent pas à qualifier leur régime de «dictature démocratique» (sic!)
Et ils ajoutent à leur infâme triturage lexicologique qu’elle est la «plus complète» (resic!), la «plus authentique» (re-resic!) et la «plus efficace (re-re-resic!)
Ce qui leur permet d’affirmer que les Etats-Unis ne sont pas un pays démocratique...
La boucle est bouclée!
Bien sûr, n’importe quel personne dotée d’une once d’intelligence n’adhère pas un seul instant à ces fadaises tellement impudiques pour un régime qui emprisonne jusqu’à la mort ses dissidents parce qu’ils réclament la liberté et qui a créé des camps de concentration pour enfermer les Ouïghours.
Seul le régime scélérat de Kim en Corée du Nord est capable de faire ce genre d’impostures, c’est dire ce qu’est devenu la Chine sous le dictateur Xi Jinping.
Mais cela nous oblige aussi à faire notre examen de conscience.
Car, oui, les démocraties se sont fait rouler dans la farine par la Chine et depuis plus de quarante ans!
Lorsque de Deng Xiaoping a pris le pouvoir, les dirigeants occidentaux ont encouragé les réformes économiques et l’ouverture du pays en espérant qu’après le développement économique et le retour dans la communauté internationale, la Chine évoluerait lentement mais sûrement vers un Etat de droit et un régime de liberté.
D’ailleurs, les dirigeants du Parti communiste chinois entretinrent longtemps une ambiguïté roublarde sur le sujet.
D’autant que s’il y avait des crétins d’Occidentaux pour les croire, pourquoi ne pas leur dire ce qu’ils voulaient entendre…
Le massacre des étudiants pro-démocratie sur la place Tienanmen en 1989 sonna le glas de cette vision idyllique.
Pour autant, certains pensèrent que ce n’était que partie remise, que le processus prendrait plus de temps, serait plus chaotique mais que l’augmentation régulière de la classe moyenne dans les grandes métropoles du pays obligerait les caciques communistes à faire évoluer le régime pour qu’il corresponde aux aspirations de la société.
Mais cette vision a aussi était un total fiasco.
Et, désormais, fort de son développement économique –même s’il ne touche qu’un quart de la population – et de ses investissements militaires ainsi que des exportations vers nous, les fameux crétins, le Parti communiste chinois peut parader et s’offrir un livre blanc où sont contenues toutes les imbécilités dont nous avons parlé au début sans qu’il puisse y avoir de réelles représailles.
Oui, les dirigeants chinois se sont fichus de nous et ils continuent à le faire.
Mais notre responsabilité est grande dans cette mystification dont nous n’avons pas encore payé la véritable facture qui s’annonce salée.