L’association des tenniswomen, la WTA, a décidé de suspendre son activité en Chine suite à l’affaire de Peng Shuai, cette joueuse chinoise que les autorités communistes ont fait disparaître parce qu’elle avait osé de plaindre d’avoir été violée par un haut cadre du parti et qui n’est réapparue qu’après une mobilisation internationale mais uniquement en vidéo sans que l’on puisse savoir si elle va bien.
Cette réapparition est un deal passé entre Chine et le CIO afin de ne pas mettre en péril les Jeux olympiques d’hiver qui se dérouleront à Pékin du 4 au 20 février 2022.
Ce n’est pas la première fois que les instances olympiques s’acoquinent avec des régimes totalitaires pour organiser des jeux et ensuite être la caution «morale» de tous les abus qu’ils commettent.
Cette honte est partagée par la FIFA dont on rappelle que la prochaine Coupe du monde de football aura lieu au Qatar, pays autoritaire s’il en est et un des principaux bailleurs de fonds du terrorisme islamiste…
Un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères est intervenu pour dire que son pays s’indignait que la politique puisse interférer avec le sport.
On croit rêver alors même que l’organisation de tous ces événements sportifs par la Chine ont très peu avoir avec le sport et beaucoup avec la politique et la volonté des communistes de Pékin d’utiliser tous les moyens possibles pour démontrer que leur pays est une grande puissance, voire la plus grande puissance mondiale aujourd’hui et certainement demain, selon eux.
Du coup, comme il ne fallait pas aller aux Jeux olympiques de Moscou en 1980 après l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques, comme il n’aurait pas fallu aller à au Mondial de football en Argentine en 1978, pays alors gouverner par les généraux où les morts et les disparitions se comptaient par milliers, il ne faut pas aller aux Jeux olympiques de Pékin si l’on défend la démocratie et les valeurs humanistes, c’est-à-dire si l’on croit en ce que l’on prétend être.
Que valent quelques médailles d’or, d’argent ou de bronze face à la défense de la dignité humaine?
Comme un sportif peut se satisfaire d’avoir gagné une compétition dans un pays au régime totalitaire?
Comment des gouvernements et des associations sportives peuvent envoyer des délégations nationales pour glorifier des autocrates et des dictateurs?
En 1936, les Jeux olympiques, grâce à monsieur de Coubertin qui avait des sympathies avérées pour le régime nazi allemand, eurent lieu à Berlin au grand plaisir d’Adolph Hitler qui parvint à ce que les noirs et les juifs soient des sportifs de seconde zone.
Et cet événement de «paix et de fraternité» selon ses promoteurs, n’empêcha pas, quatre ans plus tard au même Hitler de jeter la planète dans une apocalypse qui fit plus de 50 millions de morts.
Oui, il ne faut pas aller à Pékin servir la soupe au régime criminel de monsieur Xi et de ses compères.