Emmanuel Macron a tenu le 9 décembre une conférence de presse afin de présenter les ambitions de la présidence française de l’Union européenne qui débutera pour six mois le 1er janvier prochain.
Partagée avec les autres 26 pays membres, cette présidence échoit à la France tous les treize ans donc c’est une occasion unique pour cette dernière de faire avancer son agenda en la matière et faire progresser sa vision de l’Union auprès de ses partenaires.
On sait que le président de la république française est un pro-européen convaincu et qu’il milite sans relâche depuis son élection en 2017 pour une intégration la plus poussée ainsi que des stratégies communes dans tous les domaines possibles.
Le nouveau gouvernement allemand d’Olaf Scholz, qui a pris ses fonctions hier, semble partager la même vision, ce qui pourrait évidemment permettre des avancées majeures à court et moyen terme.
Et cette convergence qui n’existait pas ou peu avec Angela Merkel sur le devenir de l’UE est une très bonne nouvelle tant celle-ci doit obligatoirement devenir une puissance si elle veut compter sur la scène mondiale, si ses peuples veulent être respectés et pouvoir bâtir un avenir sûr et prospère ainsi que pour peser de tout son poids en faveur de la défense de la démocratie républicaine et des valeurs humanistes.
On est certain que ce gouvernement centriste tentera de susciter le dynamisme nécessaire pour des avancées notables.
Bien sûr, il serait naïf de penser que tous les désaccords qui divisent actuellement les membres de l’UE vont être réglés au cours des six mois de la présidence française ou que nous sommes à la veille d’une Europe fédéraliste.
Mais cette présidence peut être un moment-clé pour une réelle prise de conscience par les Européens des défis auxquels ils vont devoir se confronter sans échappatoire possible et, en conséquence, d’une volonté de réellement y faire face de concert.
La crise de la covid19 a montré les fragilités d’une Union qui n’agissait pas ensemble puis l’efficacité de celle-ci quand tous ses membres se mettaient d’accord comme, par exemple, sur le plan de relance européen.
Gageons que cette constatation a été faite dans toutes les capitales de l’UE et qu’enfin les dirigeants et les peuples des 27 ont compris que seule l’union fait la force et l’efficacité.