Le 10 décembre, on a fêté la Journée internationale des droits de l’homme (que nous préférons appeler «humains»).
Enfin, on a fêté est un bien grand mot quand tout cela s’est limité à quelques déclarations, quelques événements plus ou moins passés inaperçus.
Et que la majorité des gens ne savent même pas qu’il y a une Journée internationale des droits humains et, quand ils le savent, quel jour elle se déroule.
Même le Sommet de la démocratie organisé exprès à cette date précise cette année par le président américain Joe Biden n’a pas réussi à faire réellement les gros titres.
Pourtant, voilà bien un sujet qui mériterait toute notre attention.
D’abord parce que les droits humains, c’est ce qui nous permet de vivre dans une démocratie avec un gouvernement qui respecte l’Etat de droit.
Ensuite parce que la démocratie en tant que régime n’a jamais été autant attaquée que depuis que ces droits ont été proclamés à la fin de la Deuxième guerre mondiale par les Nations Unies le 10 décembre 1948.
Nous commémorons et fêtons beaucoup de choses de manière active avec notamment des jours fériés qui y sont consacrés.
Mais ce n’est pas le cas pour les droits humains.
Voilà un oubli coupable.
Car l’existence d’un jour férié où se déroulerait une manifestation d’importance avec discours et symboles semble être d’une évidente évidence pour un pays démocratique.
On pourrait même proposer d’en faire une fête fériée à l’échelle mondiale.
On doute que des pays comme la Chine ou la Russie s’empressent de s’y associer.
Mais peut-être pas malgré tout puisque ses deux régimes de plus en plus totalitaires affirment être des démocraties.
Bien sûr, ils détourneraient l’esprit et le sens de cette fête.
Néanmoins, en l’organisant, ils feraient vivre le mot et le concept auprès de leurs peuples qui sont brimés et réprimés en matière de liberté.
En tout cas, nous devons trouver le moyen de fêter à la hauteur de ce qu’ils représentent ces droits humains que beaucoup n’ont pas et nous envient et pour lesquels beaucoup trop ont donné leur vie.
Pour ceux-là, les peuples libres ont une ardente obligation de rappeler que la lumière de la liberté ne s’est pas éteinte.
Et puis, un cours d’éducation civique une fois par an pour des populations qui ont trop tendance à croire que leurs droits sont donnés pour toujours et qui ne se privent pas de se plaindre de vivre en démocratie, serait de salubrité publique.