Le Royaume-Uni, seul, a décidé de quitter l’Union européenne.
Pour pouvoir continuer à commercer avec les pays membres de celle-ci et bénéficier de réels avantages pour son économie, il a signé un accord, négocié pendant des mois, qui lui octroie des droits mais aussi lui impose des devoirs.
Comme il fallait s’y attendre, Boris Johnson, devenu premier ministre grâce à sa campagne populiste, démagogique, agressive et mensongère lors du référendum où le peuple britannique a acté majoritairement et librement la sortie de son pays de l’UE, ne respecte pas l’accord qu’il a signé sans contraintes avec les Européens.
Pire, il utilise les pays de l’UE, dont la France principalement dans un remake pathétique de la Guerre de cent ans, comme un punching-ball pour se défausser sur eux de son irresponsabilité et de son incompétence.
Mais monsieur Johnson, un politique qui se prétend un leader assume ses choix.
Et mesdames et messieurs les britanniques, un peuple qui s’estime grand n’accuse pas les autres des conséquences des décisions qu’il a prises.
Si tout Européen convaincu qu’il faille une Union plus intégrée et plus fédéraliste n’a pu que se féliciter que le loup introduit dans la bergerie la quitte enfin et de son plein grès, aucun d’entre eux n’a poussé le Royaume-Uni dehors.
Les peuples et les dirigeants qu’ils se choisissent quand ils font des erreurs voire des fautes, à eux d’en subir les conséquences et de travailler pour réparer les dommages causés.
Aujourd’hui, rien de tel ne se déroule ainsi de l’autre côte de la Manche.
C’était sans doute prévisible mais cela demeure inacceptable.