Les dictateurs et les autocrates ne reculent devant rien et nous ne devons guère être étonnés lorsqu’ils tombent dans la scélératesse absolue comme vient à nouveau de le faire le triste Loukachenko, maître de la Biélorussie et bourreau de son peuple.
En revanche, ce n’est pas une raison d’accepter leurs agissements intolérables et de ne pas les combattre.
Ce que fait actuellement à la frontière de l’Union européenne le dictateur biélorusse – qui pour une fois n’est pas coutume ne s’en prend pas à sa propre population – avec l’aide de son ami et mentor, l’autocrate de toutes les Russies, Poutine, est particulièrement ignominieux.
Pour se venger de l’Europe qui a pris des mesures de rétorsions après qu’il ait torturé et assassiné nombre de ses opposants suite à une nouvelle élection truquée qui lui permet de demeurer au pouvoir, il a affrété des charters pour aller chercher et faire venir sur son territoire des milliers de candidats à l’immigration, dont des familles entières, dans des pays comme l’Irak, la Syrie ou l’Afghanistan pour ensuite les conduire jusqu’aux frontières de la Pologne et de la Lituanie puis de les abandonner face aux soldats de ces deux pays dans un no man’s land afin de provoquer de toute pièce une crise migratoire et une catastrophe humanitaire.
De bonne âmes nous expliquent que l’UE doit ouvrir ses frontières en rejetant quasiment la faute sur les Européens tout en minorant le comportement monstrueux du régime dictatorial de Loukachenko, lui donnant même la parole pour contrebalancer celle des autorités de Bruxelles, alors qu’il envoie ces pauvres gens dans une voie sans issue puisqu’il a intimé l’ordre à ses sbires d’empêcher tout retour en arrière de ceux qui, voyant le passage impossible, voulait rebrousser chemin.
Certains migrants sont déjà morts, notamment de froid, ce qui n’a semble-t-il guère ému Loukachenko.
Les Nations Unies et les Etats-Unis se sont joints à l’Union européenne pour lui intimer l’ordre de cesser son jeu morbide pendant que Poutine l’encourage à continuer et jette de l’huile sur le feu.