A quoi bien peut-il servir à Xi Jinping que sa pensée – déjà inscrite dans la Constitution depuis 2018 à l’instar de celle de Mao – «représente la quintessence de la culture et de l'âme chinoises» selon une résolution que vient de voter le Parti communiste chinois sinon à flatter son égo.
Dictateur de la Chine, il concentre déjà tous les pouvoirs, il a réduit toutes les oppositions internes et externes au Parti communiste, il a créé des camps de concentration pour tous ceux qu’il veut éliminer et il est riche.
De plus, à l’encontre des règles posées par Deng Xiaoping, il s’apprête à faire un troisième mandat à la tête du parti – vrai lieu de pouvoir – et à devenir peut-être dirigeant suprême à vie.
Le problème avec les personnages comme lui ou comme son alter égo Nord-coréen, Kim Jong un, c’est qu’ils n’en ont jamais assez comme tous les dictateurs de la planète.
Plus ils en ont, plus leur narcissisme grandit, l’un nourrissant l’autre dans une fuite en avant sans fin qu’Hitler, Staline et Mao nous avait déjà montré en leurs temps si proches.
Ce nouveau culte de la personnalité qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui des tristes sires que l’on vient de citer ne peut que renforcer ce psychorigide dans ses aventures les plus totalitaires où prime la volonté d’être, comme le voulait également Mao, à l’égal des empereurs de Chine, une sorte d’être mi-humain, mi-surnaturel qui restera à jamais un phare dans l’histoire de son pays.
Il faut donc s’attendre à ce que la Chine tombe de plus en plus dans le totalitarisme et, par nature même de son régime, s’en prenne de plus en plus à ses concitoyens qui ne seraient pas dans la norme et à tous les pays qui se mettraient sur son chemin.
Les Ouïghours, les hongkongais et peut-être bientôt les Taïwanais en ont fait et en feront l’expérience douloureuse ainsi que tous ceux qui, en Chine, osent parler de liberté.
La dénonciation de Xi Jinping doit être la même que celle de Kim Jong un aujourd’hui et doit nous rappeler avec quelle frilosité les démocraties ont agit face à des tyrans sanguinaires comme le trio Hitler-Staline-Mao.
Le «plus jamais ça» est trop souvent, malheureusement, une formule creuse, pire, une rhétorique qui permet de ne rien faire jusqu’au jour où la menace diffuse devient directe et qu’il est trop tard.
Car une chose est sûre avec des gens de la trempe de Xi, c’est que le conflit armé et la violence font partie intégrante de leur vision politique puisque leur volonté de domination n’a pas de limite.
Tout cela est d’ailleurs contenu dans son «rêve chinois», le pendant totalitaire au «rêve américain»
A bon entendeur…