Cette fois-ci c’est la dernière chance de l’Humanité d’éviter une catastrophe environnementale avec le réchauffement climatique qui se profile.
Mais la fois précédente, c’était déjà le cas et la fois précédente encore aussi et ainsi de suite, d’années en années, de conférences internationales en conférences internationales, de rapports en rapports, d’études scientifiques en études scientifiques.
Et si des mesures ont été prises, elles sont nettement insuffisantes et encore faudrait-il qu’elles soient mises en œuvre partout et dans leur totalité.
Ce discours de la dernière chance qui devrait être à la base de cette vraie prise de conscience de tous pour une action à la hauteur de l’enjeu, s’est décrédibilisé aux yeux de la population.
Comment faire croire que ce sera trop tard si l’on n’agit pas maintenant à la hauteur voulu puisqu’on nous l’avait déjà dit avant et avant et avant et avant…
Force est de reconnaitre que la communication sur le réchauffement climatique souffre d’un biais terrible.
Si désormais une majorité de la population mondiale est convaincue de son existence et de la nécessité de s’y attaquer, elle n’est pourtant pas prête, à part une petite minorité, à faire les efforts et les sacrifices qui vont avec.
Et le biais qu’il est extrêmement difficile d’éliminer c’est que nous sommes toujours en vie, que notre quotidien n’a pas beaucoup changé face à cette menace sauf pour des gens vivant dans certaines zones.
Un biais qui est renforcé par cette idée bien ancrée en nous, qui est que nous sommes capables de nous en sortir avec notre intelligence, c’est-à-dire que notre science et notre technologie qui vont bien sûr trouver des solutions qui nous permettront de continuer à vivre de la même manière, voire mieux.
Mais si nous devons faire en sorte que notre «génie» trouve des moyens de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en impactant le moins possible nos existences, cela ne sera pas suffisant si nous restons impassibles à attendre un miracle qu’évidemment la science et la technologie ne peuvent nous proposer.
Malheureusement, ce n’est pas cette COP26 qui s’ouvre demain à Glasgow qui parviendra à éveiller définitivement nos consciences pour que nos inquiétudes se transforment en actes, comme ce fut le cas pour ses devancières.
La question est de savoir si nous devons attendre de gigantesques catastrophes épouvantables pour enfin adopter des comportements efficaces et responsables ou si, quoi qu’il arrive, nous serons toujours incapables de nous mettre à la hauteur d’un défi que nous avons créé de toutes pièces?
L’Histoire – qui peut ne pas être un éternel recommencement – nous enseigne que la dernière proposition est celle qui a le plus de probabilité d’être la bonne…