Ce 9 mai est le jour où nous fêtons l’Union européenne et, en cette année 2021, c’est également le lancement officiel de la Convention sur l’avenir de l’Europe dont l’objectif est, par une consultation des citoyens et des organisations, de définir ce que, nous, européens de l’UE voulons qu’elle soit demain.
A l’horizon du printemps 2022, les instances de Bruxelles feront le bilan et s’engagent à donner suite aux propositions faites sur un site dédié (http://futureu.europa.eu) dans la limite, évidemment, de leurs compétences.
Et c’est sans doute là que cet exercice trouvera ses limites si jamais il ne les trouve pas déjà dans un désintérêt des citoyens européens pour participer à cette consultation.
Mais ce serait bien dommage que ceux-ci ne disent pas ce qu’ils veulent pour l’Union européenne et ce qu’ils ressentent de son existence ainsi que de son fonctionnement et que leurs propositions n’aient aucune suite.
Parce qu’il faudrait bien que le rêve européen devienne enfin cette réalité dont nous avons tellement besoin, nous, les habitants de l’Europe mais nous aussi les membres de l’Humanité.
Parce que ce rêve est bien un rêve de paix, de coopération, de respect dans un cadre démocratique où règnent la liberté et l’égalité.
C’est-à-dire un formidable défi, difficile mais tellement formidable à relever.
Jusqu’à maintenant, il est demeuré une sorte d’utopie et, parfois, il s’est concrétisé pendant un instant ou à propos d’une épreuve qui touchait les Européens collectivement.
C’est le cas, bien évidemment actuellement, avec la pandémie de la covid19 d’autant que le continent européen a été particulièrement touché par ce virus et ses ravages.
Peut-être d’ailleurs, qu’il sera un élément-clé pour aller de l’avant comme la Deuxième guerre mondiale a été un élément-clé pour ébaucher une union de l’Europe.
On peut le regretter, mais c’est souvent dans les moments incertains que les choses avancent parce qu’il n’est plus temps alors d’ergoter, de procrastiner et encore moins de reculer.
Mais les dangers, certains mortels, ne se réduisent pas à un coronavirus.
Elles ont pour nom Russie, Chine, terrorisme, populisme, réchauffement climatique, pauvreté et exclusion et quelques autres items menaçants.
De même, le départ du Royaume Uni dont l’apport à l’Union européenne demeurera à jamais une honte indélébile par la volonté des dirigeants de Londres de bloquer de l’intérieur ce qu’ils n’avaient pas réussi à détruire de l’extérieur (et aux autres membres de l’UE de ne pas réagir assez vigoureusement), impose que l’Union européenne saisisse l’instant pour créer une dynamique qui permette de passer à une étape majeure d’une entité fédérale.
Oui, mais voilà, les forces qui jouent contre une Europe plus intégrée n’ont en rien abdiqué, bien au contraire.
Si le Royaume Uni n’est plus là, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, voire même les Pays Bas et le Danemark sans oublier les pulsions allemandes en la matière, peuvent êtres des freins à toute avancée notable.
Et les forces d’extrême-gauche et d’extrême-droite, les mouvements nationalistes et populistes sont également là pour bloquer, dans la violence s’il le faut, une Europe unie.
Rien n’est donc gagné.
Cependant, rien n’est perdu, non plus!
En cela, il y a un espoir que les citoyens, au vu des énormes challenges ainsi que des graves menaces que l’Union européenne doit et va devoir affronter, comprennent enfin que le rêve européen c’est juste une question de survie, une réalité bien concrète et non une chimère utopique.
Alexandre Vatimbella