La mondialisation a fait le Royaume Uni et il ne peut
exister sans elle.
Jamais un petit pays comme lui n’aurait pu en effet devenir
la première puissance mondiale sans la mondialisation dont il est un des
créateurs et sans doute le principal bénéficiaire dans l’Histoire.
L’empire britannique sur lequel le soleil ne se couchait
jamais comme aimait à le penser la reine Victoria a pu s’édifier parce que le
pays avait décidé de s’ouvrir à l’extérieur – seul moyen pour lui de ne pas
être asphyxié en tant qu’île – et a montré la voie aux autres nations
européennes et du monde entier pour se développer.
A l’inverse, la Chine a perdu son rang de première puissance
mondiale dans le même temps en se calfeutrant derrière ses frontières et ce
n’est qu’en les rouvrant à la fin du XX° siècle qu’elle a pu récupérer son
ancien statut.
Tourner le dos à l’Union européenne selon les tenants du
brexit devrait permettre au Royaume Uni de redevenir une puissance mondiale.
Outre le fait qu’en se recroquevillant derrière ses
frontières, aucun pays n’a pu y parvenir, ce qu’avait très bien compris
Theodore Roosevelt qui encouragea les Etats-Unis à se mondialiser en
construisant une flotte digne de ce nom au début du XX° siècle, les Européens
ne sont plus le centre du monde et n’y parviendront plus chacun de leur côté,
c’est une évidence.
De plus, c’est l’Union européenne qui a permis à la Grande
Bretagne de ne pas être rétrogradée dans la division inférieure et, surtout, de
devenir la cinquième puissance économique mondiale en bénéficiant à plein du
grand marché européen.
Cet abandon
Contrairement à ce que croient les Britanniques qui ont voté
pour le brexit, cet acte n’est pas celui d’un grand peuple au destin magnifique
qui regarde vers le large mais celui d’un petit peuple au repli mesquin qui se
regarde dans la glace.
Alexandre Vatimbella