Alors que se profilent les primaires de Californie, du New Jersey, du Nouveau Mexique, du Montana et du Dakota du Sud, mardi 7 juin, qui devraient lui permettre d’être enfin la candidate officielle du Parti démocrate, qu’elle les gagne ou non, Hillary Clinton est en tête dans les quatre derniers sondages publiés et vient de prononcer un discours qui a été globalement salué pour son sérieux afin de pointer la dangerosité de Donald Trump en matière de politique étrangère.
- Derniers sondages
Les quatre derniers sondages publiés montrent une avance d’Hillary Clinton sur Donald Trump qui varie de un point à neuf points.
Pour IPSOS Reuters, Clinton 43%, Trump 34%.
Pour Quinnipiac University, Clinton 45%, Trump 41%.
Pour Morning Consult, Clinton 42%, Trump 39%.
Pour Rasmussen, Clinton 39%, Trump 38%.
A noter, par ailleurs, que tous les derniers sondages sur le choix du candidat démocrate pour le 8 novembre montre une large avance de Clinton sur Sanders, de 14 points (ABC -Washington Post et Quinnipiac), 8 points (NBC-Wall Street Journal) et 7 points (CBS-New York Times).
- Discours de politique étrangère
Le 2 juin, Hillary Clinton a donné un discours à San Diego en Californie pour attaquer la crédibilité de toutes les assertions de Donald Trump en matière de politique étrangère.
Pendant une trentaine de minutes, elle a montré par des exemples précis des dires du candidat républicain que si celui-ci parvenait à la Maison blanche, la communauté internationale et donc les Etats-Unis vivraient dans un monde nettement plus dangereux, à la merci d’une décision d’humeur de celui-ci, suggérant qu’il pourrait utiliser l’arme atomique simplement parce que quelqu’un lui aurait déplu.
«Les idées de Donald Trump, a-t-elle ainsi expliqué, ne sont pas juste différentes, elles sont dangereusement incohérentes. Ce ne sont même pas vraiment des idées, ce sont juste une série de discours emphatiques bizarres, de règlements de compte personnels et de purs et simples mensonges.»
Puis elle a ajouté, «Il loue des dictateurs comme Vladimir Poutine et se querelle avec nos amis, y compris le premier ministre britannique, le maire de Londres, la chancelière allemande, le président du Mexique et le pape».
Comme l’a expliqué le magazine Time, «Hillary Clinton a démontré une capacité remarquable à attaquer Donald Trump en présentant sa politique étrangère en termes saisissants. Présenté comme un discours majeur de politique étrangère, c'était plus un discours politique majeur pour faire valoir que Trump est un danger sur la scène internationale».
- Primaires
Mardi 7 juin se dérouleront plusieurs primaires dont celles du New Jersey et, surtout, de Californie.
C’est dans ce dernier Etat, le plus peuplé du pays, que Bernie Sanders espère retourner une dernière fois la situation en sa faveur en s’y imposant face à Clinton.
Même s’il a réduit son retard ces dernières semaines pour certains instituts de sondage, le dernier en date réalisé par le principal quotidien local, le Los Angeles Time, donne une avance de dix points (49%-39%) à Clinton.
L’acharnement que met le sénateur du Vermont à continuer un combat qu’il va perdre, et ce même s’il gagne toutes les dernières primaires, tout en tenant des discours hargneux – ce que Clinton n’avait pas fait en 2008 face à Obama – montre qu’il est plus préoccupé par une guerre interne dans le Parti démocrate, dont il n’est pas membre, que de battre Donald Trump en novembre prochain.
Alexandre Vatimbella
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