Le dernier débat démocrate en vue des primaires qui s’est
tenu le 19 décembre à Manchester dans l’Etat du New Hampshire a confirmé
qu’Hillary Clinton avait actuellement le vent en poupe.
La centriste doit savourer ce moment, elle qui était dans la
tourmente voici quelques semaines seulement avec les campagnes dures que les
républicains avaient lancées contre elle ainsi que par les scores que faisaient
son principal concurrent démocrate, le socialiste Bernie Sanders, dans les
sondages.
Même si rien n’est joué, Hillary Clinton a retrouvé sa place
d’ultra-favorite, à la fois, pour les primaires démocrates mais également pour
l’élection générale.
Pour ce dernier scrutin, la situation dans le camp
républicain, il est vrai, l’avantage énormément.
Si celui qui est en tête des sondages pour la nomination
comme candidat du Parti républicain demeure Donald Trump, l’ancienne secrétaire
d’Etat devrait le battre sans problème.
D’autant que le promoteur immobilier newyorkais continue ses
insultes, maintenant dirigées contre Clinton (selon lui, Obama l’a «niquée» en
2008 et le fait qu’elle aille aux toilettes le «dégoûte), qui ont soulevé une
indignation unanime ou presque (à part tous ceux qui haïssent celle-ci dans le
camp républicain).
Si c’est Ted Cruz, deuxième dans les sondages après une
percée remarquable et remarquée, notamment auprès de la droite de la droite du
parti et des évangélistes (ce qui revient au même souvent…), le succès de
Clinton devrait être également assez large tellement les positions du sénateur
du Texas sont extrémistes, notamment envers les minorités et les femmes, deux
groupes d’électeurs qu’il faut absolument séduire pour pouvoir remporter la
présidentielle désormais.
Le seul qui semble pouvoir inquiéter la centriste est Marco
Rubio, le sénateur de Floride pour deux raisons: il est jeune et représente le
futur; il est l’élu d’un Etat qu’il est fondamental de gagner pour remporter la
présidentielle.
Reste que Rubio a des positions assez proches de celles de
Cruz même s’il apparaît moins extrémiste que lui.
Car Rubio et Cruz sont des créatures du Tea party, cette
organisation de la droite radicale, voire de l’extrême-droite raciste qui a vue
le jour en 2009 en réaction à l’élection d’un noir à la Maison blanche, Barack
Obama traitant ce dernier de Hitler, de Staline, entre autres.
Les «modérés» républicains qui pourraient disputer la
victoire à Hillary Clinton, Jeb Bush, Chris Christie ou John Kasich sont pour l’instant
très loin dans les sondages.
En outre, les dernières sorties médiatiques de la centriste
ont été remarquées par le sérieux et la solidité de ses propositions ainsi que
de sa connaissance des dossiers alors que dans le camp d’en face on en est
plutôt aux invectives, à la course à la mesure la plus à droite et à la
meilleure façon de barrer la route de Washington à… Donald Trump!
Bien entendu, il reste encore un peu moins de onze mois
avant le jour de l’élection et tout est encore possible.
D’autant que les fragilités d’Hillary Clinton n’ont pas
disparu (les Américains ne la croient pas honnête, ils se méfient de son
caractère secret, ils éprouvent peu de sympathie envers sa personne) et que,
comme le disent beaucoup d’observateurs, elle est son meilleur ennemi.
Reste qu’elle a réussi à passer le premier examen de passage,
celui qui faisait d’elle la personnalité à abattre de tous les côtés en tant qu’ultra-favorite.
Elle y a laissé quelques plumes et quelques interrogations
pour l’année qui vient mais, en ce mois de décembre 2015, c’est bien elle, la
centriste, qui a le plus de chance d’être élue et de faire ainsi l’histoire en
étant la première présidente des Etats-Unis.
Alexandre Vatimbella
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