La résistance de la démocratie républicaine occidentale et de ses valeurs sont au cœur du débat actuel depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis jusqu’à ceux de Paris du 13 novembre dernier.
On a tout entendu ces derniers jours et on entendra encore des discours et des analyses intelligentes ainsi que des bêtises et des stupidités de soi-disant experts et penseurs de pacotilles.
Mais, un des débats les plus importants, si ce n’est le plus important, c’est l’attitude à prendre face à la volonté entêtée et déterminée des terroristes islamistes de détruire la société occidentale, honnie parce qu’elle met en avant la liberté de la personne dans l’égalité et la fraternité, parce qu’elle affirme le primat du laïc (je pense ce que je veux en respectant la pensée de l’autre) sur le religieux (j’impose ma vision du monde aux autres au nom de ma vérité indépassable et absolue).
Ce débat n’est pas nouveau, il a eu lieu à chaque fois que les démocraties républicaines ont du décider s’il fallait se lever ou non pour résister face à l’oppression et au totalitarisme qui les menaçaient.
Bien évidemment, l’exemple le plus récent et surtout le plus emblématique est celui de l’attitude des démocraties occidentales face à Hitler et au nazisme.
Dans tous les grands pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis, les oppositions ont été fortes entre ceux qui voulaient des accommodements avant la guerre et ceux qui n’en voulaient pas (Chamberlain contre Churchill au Royaume Uni), puis entre ceux qui voulaient collaborer avec l’occupant après la défaite et ceux qui voulaient résister (Pétain contre De Gaulle en France).
Aujourd’hui, les vainqueurs incontestés de l’Histoire sont Churchill et De Gaulle.
Ils sont les figures emblématiques du non à Hitler et à l’Allemagne nazie et leur volonté date d’avant la guerre mais, surtout, au moment où il semblait bien que la défaite du monde libre était acté face à la barbarie totalitaire.
Ce qui fait d’eux de véritables héros.
A l’inverse, Chamberlain qui a signé les accords de Munich (et a obligé Daladier à faire de même puisque lâché par la Grande Bretagne) et Pétain qui a décidé la collaboration sont dans les poubelles de cette même Histoire.
Pourtant, et il ne faut jamais l’oublier, Chamberlain fut fêté comme un héros par le peuple britannique quand il revint de Munich en 1938 et Pétain fut accueilli comme un sauveur par le peuple français en 1940.
Ne tombons plus dans ces illusions qui nous ont tant coûté.
Nous ne sommes pas encore, bien entendu, dans une guerre de l’importance 39-45, fort heureusement.
Et il faut espérer que nous n’y serons jamais mais en gardant à l’esprit que, depuis que l’humanité existe, il y a eu plus de jours de guerre que de paix dans le monde.
Cependant, l’ennemi d’en face a bien toutes les caractéristiques effroyables d’une idéologie totalitaire et meurtrière qui demande l’obéissance totale à une organisation et l’élimination physique de tous ceux qui ne sont considérés comme inassimilables, c’est-à-dire que l’islamisme de Daesh a toutes les ressemblances terribles du nazisme.
C’est pourquoi nous devons nous défendre contre l’agression terroriste actuelle avant qu’elle ne prenne les proportions d’un conflit d’une grande ampleur.
Et nous aurions du le faire depuis longtemps, depuis l’émergence d’Al-Qaida à la fin des années 1980.
Alors que tous les peuples des démocraties doivent montrer leur courage et leur lucidité face à la menace qui est tout sauf virtuelle, on entend déjà la voix des défaitistes et des futurs collaborateurs qui nous expliquent, comme c’était le cas pour Chamberlain et Pétain face à Hitler et les nazis que l’on peut s’entendre avec Daesh (l’Etat islamique), que nous sommes responsables de son existence et que nous n’avons rien à gagner à le combattre et qu’en prenant en compte ses revendications il sera gentil avec nous.
On retrouve toutes les attitudes et les déclarations de cette ligne Chamberlain-Pétain alors même que l’on savait à l’époque quels étaient les projets hitlériens de par les discours menaçants du Führer et de par ses écrits criminels dans Mein Kampf.
Mais tant que ce n’était pas chez nous…
Qui peut ignorer ce que dit Daesh dont les médias n’arrêtent pas de nous vanter la qualité de sa communication et le contenu de sa propagande ainsi que dans toutes ses mises en scène macabres d’exécutions et de mauvais traitements.
Sans parler, évidemment, de ses attentats terroristes réalisés par des tueurs psychopathes qui n’ont souvent jamais lu une seule ligne du Coran sauf celles qui demandent de tuer tous les mécréants mais qui ont souvent fait partie de la petite et de la grande délinquances.
Oui, malgré nos Chamberlain et Pétain contemporains, il nous faut choisir sans hésitation Churchill et De Gaulle.
Ceux qui pensent par ailleurs que ces lignes sont d’un catastrophisme exagéré, se rendent dans les zones contrôlées par Daesh, Al-Qaida, Boko Haram, Al-Morabitoun et autres organisations de ce type pour voir comment les populations, dont une partie est réduite à l’esclavage, sont les premières victimes de ces criminels mafieux qui tuent et violent par plaisir, comme le faisaient les nazis dans leurs camps de concentration.
Les centristes, qui eux connaissent leur Centrisme, savent bien que toutes les valeurs humanistes de la démocratie républicaine se défendent, que rien n’est gratuit et qu’il faut conquérir sans cesse le droit à la dignité et au respect de l’être humain.
Ils savent que ce n’est qu’en sécurité que l’on goûte vraiment à liberté et que c’est en résistant à l’oppression que l’on acquiert ce courage dont a besoin un peuple pour savoir le prix de la démocratie et apprécier ses bienfaits.
Alexandre Vatimbella
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