De passage à Paris, José Fernandez, le secrétaire d’Etat
adjoint américain aux affaires économiques et commerciales, était l’invité de l’IFRI
(Institut français des relations internationales.
Comme l’a fait remarquer Thierry de Montbrial, le directeur
de l’IFI, il n’existe pas de poste similaire au ministère français des Affaires
étrangères.
Parlant du commerce international et des règles qui doivent
les régir, en particulier celles permettant de protéger des abus commis les
travailleurs des pays émergents et en développement, à la fois, par les
entreprises locales qui les exploitent mais également par les multinationales,
José Fernandez a plaidé pour la mise en place de labels qui assureraient, comme
c’est le cas pour l’industrie du diamant, que des règles éthiques sont
respectées lors de la production.
Il a dit préférer cette manière de procéder à des
règlementations étatiques contraignantes même s’il ne les a pas exclues.
Evoquant les récents incendies qui ont fait plus de mille
morts dans des usines textiles du Bangladesh, il a affirmé que les Etats-Unis
ne pouvaient tolérer le laisser-faire des autorités locales en matière de
manquement aux règles de sécurité.
Les Etats-Unis ont d’ailleurs décidé de hausser le ton face
à l’incurie de ces mêmes autorités en prenant, le 27 juin dernier, des
sanctions commerciales, suspendant le Bangladesh du GSP (Generalized system of
preferences), mécanisme offrant certains avantages commerciaux aux pays en
développement.
Barack Obama a ainsi expliqué «qu'il est approprié de
suspendre le Bangladesh du programme GSP pour les pays en développement car il
n'a pas pris ou ne prend pas de mesures pour faire appliquer les droits
internationaux des travailleurs dans son propre pays».
Alexandre Vatimbella avec la rédaction
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