Lors
du colloque «Une société innovante pour le XXI° siècle» organisé par l’IDDRI
(Institut du développement durable et des relations internationales) de
Sciences Po Paris en collaboration avec l’Assemblée nationale, l’économiste de
l’université Columbia (New York), Jeffrey Sachs, avocat d’un développement
durable et d’un changement de paradigme de croissance dans le monde a affirmé
qu’en parlant des pays avancés, il ne fallait plus parler d’eux comme des «pays
développés» mais comme des pays «mal-développés» parce qu’ils ont bâti leur
prospérité avec un modèle de développement insoutenable pour la planète et
impossible à copier pour les pays en développement.
Au
cours de son intervention, il expliqué que le monde ne pouvait «continuer avec
le mode de croissance traditionnel sans affronter une crise sans précédent».
De
même, le modèle de développement des pays avancés que tous les pays en
développement ont voulu copier pendant des décennies afin de rattraper leur
retard n’est pas «viable pour la planète arithmétiquement parlant».
Les
trois tâches urgentes pour l’humanité, selon Jeffrey Sachs sont de ne pas
dépasser les 9 milliards d’habitants sur terre, de réformer de fond en comble
le système énergétique global et de s’attaquer au système de distribution
alimentaire tout en mettant en place un mode de production agricole «propre».
Devant
ce tableau inquiétant, il estime qu’il y a «deux bonnes nouvelles»: la
révolution informatique couplée avec la soutenabilité et les nouvelles technologies,
comme les nanotechnologies utilisées pour de meilleures performances
écologiques.
Un
bémol, malgré tout, les emplois qui vont avec cette révolution technologique sont
souvent trop qualifiés pour une grande partie de la jeunesse actuelle tandis
que les emplois traditionnels sont appelés à disparaître. Il faudra donc des
mesures d’accompagnement et un système éducatif adéquat.
Alexandre
Vatimbella avec la rédaction
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