Ce
que les experts du pays craignaient est en train de se réaliser, l’Inde est
dans des difficultés économiques, sociales et politiques importantes.
Ainsi,
la croissance du PIB a été la plus faible depuis dix ans (5% pour l’exercice
fiscal 2012-2013 alors qu’il faudrait qu’elle soir proche de 10% pour permettre
au pays de sortir réellement de son sous-développement) pendant que les
affaires de corruption continuent de plus belle, que les réformes promises par
le gouvernement sont sans cesse repoussées et que l’état de la société indienne
se délite avec toutes les affaires d’agressions sexuelles envers les femmes,
les jeunes filles et les jeunes enfants dans un environnement où la pauvreté et
la mortalité infantile font des ravages.
Même
l’inflation au plus bas n’est pas une bonne nouvelle alors que la hausse des
prix est un des fléaux du pays, augmentant quand la croissance est forte,
obligeant alors la banque centrale à relever ses taux de base ce qui pénalise
les entreprises et la consommation, baissant quand elle ralentit, empêchant l’économie
d’être assise sur des bases solides.
Dans
cette atmosphère, le Parti du congrès du premier ministre Manmohan Singh a de
quoi s’inquiéter alors que se profilent les élections législatives prévues au
second trimestre 2014.
Reste
à savoir si le parti qui les remportera sera capable, que ce soit le Congrès ou
le BJP (Parti du peuple), de mettre en place les réformes indispensables pour
que l’Inde ne devienne pas, à nouveau, un pays sinistré.
Louis-Jean
de Hesselin avec la rédaction de l’agence
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