Il n’y aura donc pas de «falaise fiscale» aux Etats-Unis… pour l’instant. Ainsi, la Chambre des représentants, dominée par les républicains et comptant de nombreux radicaux de droite, a plié, mardi 1er janvier dans la nuit, devant les appels du président Barack Obama et, plus sûrement, devant la crainte de se voir accusée d’être antiaméricaine dans son refus de voter des dispositions qui vont sans doute éviter une récession économique au pays.
Les
représentants ont voté les mesures déjà approuvés par les sénateurs le lundi 31
décembre et qui permettent, entre autres, à plus de 98% des Américains de ne
pas voir leurs impôts augmenter, ce qui ne sera pas le cas des plus riches, ceux
qui ont un revenu annuel de 400.000 $ (pour une personne seule) ou 450.000 $ (pour
un couple).
Le
vote a été acquis par 257 vois contre 167 et a été salué par Barack Obama qui a
déclaré que "l'un des piliers de ma campagne présidentielle était de
changer un code des impôts qui était trop favorable aux riches aux dépens de la
classe moyenne».
Et
il a rendu hommage dans la foulée aux deux camps qui se sont entendus en
estimant que «ce soir, nous l'avons fait grâce aux voix des démocrates et des
républicains au Congrès».
Néanmoins,
cet accord n’est évidemment pas un vrai cadeau politique des républicains à
Obama. Dès lors, il faut s’attendre à une volonté de blocage des initiatives
présidentielles dans les semaines et les mois à venir.
Cela
concerna, en particulier, les discussions sur les réductions des dépenses
fédérales dont on sait que les républicains veulent qu’elles touchent les
programmes sociaux et qu’elles épargnent les dépenses militaires, ce qui est
exactement le contraire de ce que prévoit la Maison blanche!
De
même, Barack Obama a affirmé, lors d’une allocution, qu’un de ses principaux
objectifs était de mettre en place une législation restrictive sur le port
d’arme après la tuerie de Newton (Connecticut) de décembre dernier. Or, là
aussi, ses principaux opposants seront les républicains.
Reste
que, tant sur les réductions des dépenses que sur un contrôle plus strict du
port d’arme, les Américains, selon les sondages, sont nettement du côté de
Barack Obama, ce qui jouera certainement un rôle dans le comportement du Parti
républicain.
D’autant
que c’est bien Barack Obama qui a remporté en novembre dernier l’élection
présidentielle, ce que ses partisans rappellent à ses adversaires dès qu’ils en
ont l’occasion…
Alexandre
Vatimbella
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