Le différend territorial qui
oppose le Japon et la Chine à propos de quatre îlots déserts mais regorgeant
sans doute de gaz et de pétrole et dont les eaux sont très poissonneuses est en
train, une nouvelle fois de tendre les relations toujours compliquées entre les
deux puissances asiatiques.
Mais l’affaire Senkaku/Diayou
(noms de l’archipel en japonais et chinois) semble plus sérieuse tant les deux
pays ne sont pas prêts à un compromis.
De même, la Chine est en train de
tester la résistance du Japon par une pression constante militaire (envoi de
bateaux de guerre au large des îlots) après avoir débuté les provocations en y
envoyant des «pêcheurs» et par des manifestations de rue dans tout le pays,
notamment devant l’ambassade du Japon à Pékin.
En outre, les médias chinois
brandissent l’arme des rétorsions économiques, en particulier la privation des
terres rares dont la Chine est le quasi-unique producteur et exportateur et
dont l’industrie japonaise, surtout celle des produits technologiques grand
public mais aussi spécialisés a un besoin vital.
Le Japon aurait sans doute plus à
perdre dans une confrontation économique d’autant que de nombreuses usines
appartenant à des groupes nippons, par exemple aux constructeurs automobiles ou
aux fabricants de produits électroniques, se trouvent sur le sol chinois.
Nicolo Morfino
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