Sur fond de ralentissement
économique et d’inflation toujours forte, le gouvernement tente à nouveau
l’ouverture libérale.
Celle-ci est indispensable depuis
longtemps mais la forte croissance enregistrée par le pays ces dernières années
avait permis aux hommes politiques, notamment ceux du parti du Congrès au
pouvoir, de la repousser à chaque fois avec peu de conséquences visibles.
Or, structurellement, ce refus de
réformer le tissu économique du pays a abouti à la situation actuelle où les
fondamentaux de la machine productive indienne sont atteints et pourraient
empêcher l’Inde à sortir de ses énormes problèmes de développement.
Dès lors, il ne restait plus qu’au
gouvernement du Premier ministre, Manmohan Singh d’intervenir.
C’est dans ce sens que ce dernier
a annoncé la libéralisation du commerce de détail avec la possibilité pour des
groupes étrangers de la grande distribution d’être majoritaires dans des sociétés
possédant des grandes surfaces ou la libéralisation du transport aérien avec
ouverture aux compagnies étrangères.
Pour éviter un blocage comme cela
s’était produit auparavant, Manmohan Singh a indiqué que ce seraient aux Etats
de décider de mettre en place ou non ces réformes.
Déjà, plusieurs d’entre eux ont
indiqué qu’ils s’y attèleraient quand d’autres ont, eux, déclaré qu’ils s’y
refusaient.
Une des raisons de ces ouvertures
est de faire en sorte de rassurer les investisseurs étrangers qui se sont détournés
de plus en plus du marché indien ces derniers mois alors que le pays ne peut se
passer de leurs capitaux.
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org