Lors d’une intervention à la
French-American Foundation, Thierry de Montbrial, le directeur du think-tank IFRI
(Institut français des relations internationales) a estimé que la mondialisation,
quelles que soient les difficultés actuelles de l’économie mondiale, était là
pour durer.
Selon lui, celle-ci s’est
transformée suite à l’apparition de nouveaux acteurs importants et aux évolutions
des rapports entre les pays.
Aujourd’hui, nous sommes ainsi
dans un «monde multipolaire à géométrie variable», ce qui signifie que les pays
se réunissant autour d’un problème à traiter ne sont pas toujours les mêmes
selon les thématiques et, qu’à part les Etats-Unis, aucun pays n’est membre de
tous les groupes à la fois.
De même, nous sommes dans un «monde
hétérogène» mais aussi dans un «monde global» qui ne se limite pas à la
globalisation économique.
En outre, la mondialisation a,
non seulement, introduit un changement de degré dans l’appréhension de notre
environnement mais aussi un changement de nature.
Dans ce cadre, Thierry de Montbrial
a expliqué que la relation transatlantique entre les Etats-Unis et l’Europe
demeurait importante pour les deux parties mais également pour la planète.
Néanmoins, il a estimé que pour
perdurer dans le futur, elle devait trouver en elle-même sa nouvelle légitimité
et non, comme jusqu’à maintenant, dans la désignation d’un ou plusieurs ennemis
communs (comme l’URSS auparavant, le terrorisme, la Chine, …).
Alexandre Vatimbella
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