«Les stratégies d’innovation des entreprises
ont été récemment fortement influencées par le besoin urgent de coopération et
de coordination avec des sources externes plus ou moins proches».
Telle est la définition de ce
nouveau concept d’«innovation ouverte» selon les initiateurs de la conférence
sur le sujet qui vient de se dérouler à Paris à la Banque mondiale en
association avec l’université Paris-Sud.
Cette innovation ouverte doit
ainsi permettre à une entreprise mais aussi à un pays d’optimiser son
investissement dans l’innovation tout en élargissant ses capacités innovatrices
par les expériences et les pratiques d’autres grâce aux informations
disponibles que l’on peut de plus en plus partager sur les réseaux sociaux.
D’autant qu’à l’ère de la
mondialisation, l’innovation immatérielle est un des atouts de la croissance
des nations mais aussi des profits des entreprises.
Cette innovation immatérielle (avec,
entre autres, les brevets en eux-mêmes mais aussi les pratiques et les
expériences innovantes) devient de plus en plus une source de profit en elle-même
et acquiert de ce fait une «autonomie» au sein de l’entreprise à côté de son
activité première.
Ainsi, elle n’est plus vue
seulement comme une manière d’améliorer l’activité de l’entreprise mais comme
un bien qui peut faire l’objet d’une transaction.
Evidemment, cette innovation
ouverte pose la question de la protection des brevets et du savoir-faire.
D’un autre côté, elle pose également
la question de l’accessibilité des innovations au niveau mondial alors que
beaucoup de brevets, par exemple, ne sont toujours pas disponibles en plusieurs
langues.
Alexandre Vatimbella
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