Les difficultés que connait l’économie
indienne et notamment sa monnaie, la roupie, qui n’était jamais descendue aussi
bas par rapport au dollar, montre une défiance des investisseurs envers l’Inde
et ses multiples problèmes non-résolus (comme son inflation ou ses déficits
publics).
C’est ainsi que le gouvernement
de Manmohan Singh et la Banque de réserve (banque centrale) ont décidé, entre
autres, de relever le plafond de 5 milliards de dollars à 20 milliards de
dollars pour les investissements étrangers dans les obligations d’Etat.
Sans résultat probant, les
marchés attendaient manifestement beaucoup plus et, en particulier, une
ouverture aux étrangers du marche de la distribution.
Mais ce phénomène de défiance semble
se reproduire dans les autres pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud), où les autorités politiques et financières tentent, à la fois,
de maîtriser le cours de leurs monnaies respectives (*) et d’attirer des
investisseurs internationaux de plus en plus méfiants, pour soutenir leurs
économies.
Il n’en faut pas plus pour que
les analystes pointent du doigt les faiblesses actuelles mais aussi
structurelles des grands pays émergents.
Une des inquiétudes des marchés
vient de cette interrogation, alors que le monde est en crise: les pays du
Brics sont-ils assez solides pour ne pas, eux aussi, connaître des difficultés
et, en plus, être incapables de soutenir l’activité mondiale comme on l’espérait
encore il y a quelques mois?
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org
(*)
Selon une étude de Bloomberg, la roupie a perdu 10% de sa valeur au premier
trimestre 2012, le real et le rouble 12%, le yuan 1,2%)