Peu après que le Cour suprême ait validée largement la loi
sur l’assurance-santé qu’il avait fait voter par le Congrès en 2010, Barack
Obama s’est félicité, lors d’une intervention solennelle de la Maison blanche,
de cette décision qui, a-t-il dit, au-delà de savoir qui a gagné politiquement,
va permettre aux Américains d’être mieux couverts et protégés face aux risques
d’accidents et de maladies.
Alors que la Cour suprême est dominée par les juges nommés
par un président républicain (5 membres contre 4 nommés par un démocrate),
celle-ci n’a pas donné raison aux adversaires de cette réforme emblématique de
la présidence Obama et pour laquelle tout le Parti républicain s’était uni pour
la combattre avec une rare véhémence et tenter de l’annuler, en espérant,
notamment, que la cour la déclare inconstitutionnelle.
Pour autant, des interrogations demeurent sur la manière
dont sera mise en place la principale mesure, l’obligation d’assurance pour
toute personne.
Car, pour les juges, il s’agit en fait d’une taxe et non d’une
cotisation, ce qui valide selon eux cette obligation.
Les républicains ont immédiatement réagi en déclarant que s’ils
avaient la majorité en novembre prochain au Congrès, ils annuleraient cette
loi.
De même, ils sont montés au créneau pour affirmer que les
Américains et, en particulier, la classe moyenne, allait devoir payer un nouvel
impôt alors que Barack Obama avait annoncé qu’il n’alourdirait pas les
prélèvements de cette classe moyenne.
Alexandre Vatimbella
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