La croissance chinoise au premier trimestre a été de 8,1%, selon les données officielles publiées ces derniers jours, soit le plus mauvais chiffre depuis longtemps.
Surtout, cela confirme les prévisions pour 2012 qui parlent d’une hausse du PIB autour de 8% et même en dessous de ce niveau symbolique.
Cela, également, démontre que l’économie du pays a besoin de se régénérer.
Reste à savoir si les réformateurs qui affirment depuis longtemps cette nécessité seront capables d’agir réellement dans le sens de réformes indispensables et de court-circuiter les conservateurs adeptes d’un immobilisme qui s’avère de plus en plus intenable.
Mais, déjà, Pékin a annoncé une réforme hautement symbolique du taux de change du yuan. La valeur de la monnaie chinoise pourra, désormais, varier quotidiennement entre +/-1% de son court fixé par le gouvernement.
Une telle mesure pourrait préfigurer, dans les mois à venir, un plus grand assouplissement en la matière.
Elle a été rendue possible par le ralentissement des exportations et une envolée des importations. Or, si le yuan faible était un moteur de la croissance lorsque les devises rentraient à flot dans les caisses chinoises, ce n’est plus le cas quand il faut payer ce que l’on achète à l’étranger avec une monnaie sous-évaluée…
Par ailleurs, ce ralentissement de la croissance pourrait permettre des mesures plus volontaristes pour développer le marché intérieur du pays mais également permettre au secteur privé de se développer au détriment d’un secteur public sclérosé.
Sans oublier les indispensables ajustements que requièrent le système du crédit et le marché immobilier.
Alexandre Vatimbella
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