Selon le gouvernement, le pourcentage de pauvres a baissé en Inde de sept points dans les cinq dernières années pour ne plus que concerner que moins de 30% de la population.
Mais, comme le rappelle de nombreux économistes indiens, ces statistiques sous-estiment la pauvreté dans le pays. Ceci, à la fois, pour des raisons politiques et de rayonnement international ainsi que pour des raisons budgétaires. Car, toute personne en-dessous du seuil de pauvreté reçoit automatiquement des aides qui coûtent fort cher aux pouvoirs publics.
D’ailleurs, le gouvernement de Manmohan Singh avait décidé d’abaisser ce seuil en considérant toutes les personnes ayant un revenu quotidien au-dessus de 38 cents (ruraux) et de 48 cents (citadins) comme ne faisant plus partie des pauvres. Devant les levées de boucliers qui avaient suivi cette annonce, il avait fait machine arrière sans pour autant fixer un nouveau seuil officiel.
Un des gros problèmes de l’Inde est que la croissance économique permet l’émergence d’une classe moyenne relativement limitée et enrichit surtout les plus riches laissant sur le bord de la prospérité la grande majorité de la population.
Louis-Jean de Hesselin
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