Alors que la plupart des experts estiment que la croissance de l’Inde se situera, pour l’année fiscale 2011-2012 qui se termine en mars, en-dessous de 7%, plus près de 6,5%, le gouvernement de New Dehli était resté, jusqu’à présent sur des prévisions au-dessus de 7%.
Mais, pour la première fois, il vient d’annoncer que le taux de croissance du pays pourrait n’être que de 6,9% au cours de cet exercice fiscal. Rappelons que la hausse du PIB en 2010-2011 avait été de 8,4% et que le premier ministre Manmohan Singh prévoyait que celle-ci allait progresser d’années en années et se rapprocher des fameux 10%, chiffre magique pour les Indiens (comme le 8% pour les Chinois) permettant à l’ensemble du pays, et non à quelques uns, de sortir du sous-développement.
C’est donc une douche froide qui vient évidemment de la crise mondiale mais aussi des déséquilibres de l’économie indienne qui ne parvient toujours pas à juguler son inflation, dont les finances publiques sont délabrées et qui a un fort besoin des IDE (Investissements directs étrangers) et des capitaux étrangers pour se développer, à la différence de la Chine jusqu’à présent.
Certains experts ne prévoient guère d’embellie pour l’année fiscale à venir. Ainsi, en 2012-2013, le taux de croissance pourrait demeurer en-dessous des 7%, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Inde.
Louis-Jean de Hesselin
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