Il n’y a pas que les pays avancés qui sont menacés par les délocalisations et qui en ont peur. Ainsi, les entreprises chinoises, au grand dam de leurs salariés, délocalisent de plus en plus leurs activités dans certains pays de l’ANSEA (association qui regroupe le Brunei, la Birmanie, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam) où le coût de la main d’œuvre est beaucoup moins cher.
Comme le remarque l’hebdomadaire chinois Phoenix Weekly, dans un article paru en décembre dernier, «L’ANSEA semble être en train de saisir cette occasion offerte par l’économie chinoise pour pratiquer de quoi ressembler à une «pêche de fond» et devenir la nouvelle usine du monde. Les Etats-Unis et d’autres économies partagent le point de vue selon lequel, au fur et à mesure de la hausse des salaires, la Chine ne sera plus le paradis de production et d’exportation à prix bas».
Mais, selon le magazine, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure car cela représente «aussi deux opportunités précieuses à la stratégie économique de la Chine: le transfert et la montée en gamme industriels ainsi que la réunification de l’Asie du Sud-est».
Une nouvelle division des tâches serait donc en train de naître avec ce passage de témoin industriel. «Avec l’envahissement des entreprises chinoises en Asie du Sud-est, l’industrie manufacturière à forte intensité de main-d’œuvre accomplira sa restructuration: la Chine investit tandis que et l’ANSEA produit.»
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org