L’annonce de la réforme avait été une surprise. Son abandon n’en est guère une dans un pays où les petits arrangements politiciens sont monnaie courante.
Abandon ou simple «pause» comme on l’affirme du côté du gouvernement de Manmohan Singh? En tout cas, ce dernier a manqué de courage politique et a préféré retirer son projet d’ouverture du marché indien de la consommation à la grande distribution étrangère.
Une décision qui fait suite au tollé qu’il avait provoqué jusque dans les rangs de la coalition qui dirige le pays et même jusqu’à l’intérieur du Parti du congrès du premier ministre.
Mais ce recul montre bien que les lobbys et les clientélismes sont très puissants en Inde. D’autant que le gouvernement avait justifié son projet par l’absolue nécessité d’ouvrir le commerce de détail à une véritable concurrence pour éviter l’inflation endémique du pays et permettre au pays de produire de la croissance sans des hausses de prix qui en annulent une partie et qui pénalisent les plus pauvres.
Louis-Jean de Hesselin
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