Le pays connait un moment difficile alors qu’on le présentait il y a peu encore comme insubmersible à une crise économique et, surtout, proche d’une surchauffe!
Au mois de novembre, l’inflation brésilienne a marqué un coup d’accélérateur avec un taux de 6,6% sur un an (5,9% depuis le début de l’année 2011), tiré par l’augmentation des prix des denrées alimentaires, en particulier de la viande. On est loin du 4,5% espéré par le gouvernement de Dilma Rousseff.
Quand à la croissance, son rythme est en nette baisse par rapport au chiffre de 2010 (7,5%) et par rapport au début de l’année. En rythme annuel, la hausse du PIB n’a été de 2,1% au troisième trimestre alors que le chiffre attendu était 2,4%.
Du coup, les chiffres de la croissance pour 2011 ont été revus à la baisse et l’on compte désormais sur une hausse du PIB de 3%.
Ce retournement de situation, du en partie à la crise de la zone euro et à une crise économique larvée chez les principaux clients du Brésil, est un coup dur pour le pays qui avait adopté depuis le début de l’année des politiques afin d’éviter une surchauffe de son économie que prédisaient les experts. Ainsi, les dépenses publiques ont subi une crise d’amaigrissement qui pèse aujourd’hui sur la croissance, accentuant sa faiblesse…
Alexis Levé
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