L’annonce - après des négociations très difficiles qui avaient abouti à un accord – de l’organisation d’un référendum en Grèce pour savoir si le pays, en totale faillite, va vraiment accepter le plan mis au point par les dix-sept pays de la zone euro à laquelle il appartient afin de le sauver d’un naufrage dans lequel il s’est mis lui-même, est d’une totale et complète irresponsabilité.
Concernant le Premier ministre grec, George Papandréou, on se demande s’il a vraiment réalisé ce qu’il allait faire. Non pas que demander son avis au peuple soit une hérésie. Ni non plus de savoir si l’on a toujours les faveurs de celui-ci. Mais c’est plutôt par rapport à l’urgence de la situation.
En effet, il faut absolument régler cette crise de la zone euro où se débattent les Européens mais aussi le monde entier au plus vite.
Si celle-ci devient mondiale, comme c’est le risque (et encore plus avec la décision de M. Papandréou), alors une récession terrible peut s’abattre sur la planète et causer des misères autrement plus importantes, même au peule grec.
Que les Grecs ne veulent pas assumer leurs erreurs et leurs fraudes (leurs déboires ne viennent pas en priorité de la crise financière et économique mais bien de leurs comportements), ils ne sont guère différents des autres peuples. Que les politiques ne soient pas capables de faire face, on a déjà vu.
De même, il est courant que les responsables politiques veuillent sauver leurs petites personnes au détriment de causes plus importantes. Ici, c’est bien l’Union européenne qui est en question. Et l’avenir de l’Europe.
Tout cela n’exonère en rien, évidemment, les agissements de ce gouvernement et les lamentations de ce peuple dont les ancêtres avaient souvent montré plus de courage…
Reste à savoir comment le monde va réagir, au-delà des marchés financiers qui sont en chute en ce jour d’annonce du référendum.
Le G20, qui se réunit à Cannes cette semaine, va devoir prendre des décisions. Et il faudra bien que la Grèce les applique, qu’elle le veuille ou non, sauf à se mettre d’elle-même en dehors de l’Europe et de la communauté internationale. Il n’y a pas d’autres alternatives sérieuses, sages et constructives.
Alexandre Vatimbella
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