MONDIALISATION-INDE-CONSOMMATION. Le projet d’ouverture du marché indien à la grande distribution étrangère provoque une fronde politique

Comme on pouvait s’y attendre, l’opposition mais aussi certains alliés du gouvernement sont montés au créneau pour demander l’abandon de la réforme.

L’Inde a absolument besoin d’un marché de détail moderne et bien organisé pour lutter efficacement contre l’inflation et éviter que la croissance du pays soit toujours freinée par celle-ci.

Le projet de loi du gouvernement d’ouvrir ses frontières à la grande distribution en l’autorisant à implanter des hypermarchés sur le territoire indien procède de cette volonté.

Mais les résistances seront dures et elles se manifestent déjà avec une crise politique créée par l’opposition mais aussi des partis de la coalition au pouvoir. Ceux-ci demandent l’abandon pur et simple de cette réforme et menace de ne pas reprendre les travaux parlementaires tant que leur revendication ne sera pas prise en compte.

Reste que même si une partie de la population semble opposée à cette ouverture, la classe moyenne, soutien essentiel de la démocratie indienne, mais aussi les classes les plus défavorisées sont pour.

Du coup, le chantage des parlementaires (mais aussi des gouverneurs des Etats qui menacent de ne pas appliquer la loi si elle est votée) ne devrait pas empêcher la mise en place de cette réforme importante pour le développement du pays.

Louis-Jean de Hesselin

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BRICS-BOURSE-MONNAIE. 29.11.11: Yoyo des bourses du Brics

Bourses des Brics

CHINE-SHANGHAI  Composite	▲	+1,19%
INDE-MUMBAI  Sensex	▼	-0,98%
BRESIL-SAO PAULO Ibovespa	▼	-1,00%
RUSSIE-MOSCOU Rts	▼	-1,09%
AFRIQUE DU SUD-JOHANNESBURG Aasi	▼	-0,61%

Monnaies / Taux de change

1 € = 1,3270$▼
1 € = 8,4582 yuans▼ / 1 $ = 6,3739 yuans▼
1 € = 69,4552 roupies▲ / 1 $ = 52,3400 roupies▲
1 € = 2,4470 reals▼ / 1 $ = 1,8440 reals▼
1 € = 41,6771 roubles▼ / 1 $ = 31, 4070 roubles▲
1 € = 11,1967 rands▲ / 1 $ = 8,4376 rands▲

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EDITORIAL-MONDIALISATION. Pour que les Français aient moins peur de la mondialisation

Un sondage publié au début de ce mois-ci montre que 50% des Français estiment que la mondialisation est une «menace». Seuls 37% pensent qu’elle est une opportunité. Pire, ils demandent à 68% que des mesures protectionnistes soient prises par la France seule.

La peur de l’avenir est aussi vieille que le monde.

Alors, quand elle prend l’aspect d’un déclassement inexorable, il n’est guère étonnant que les Français, à qui on rabâche l’entière journée que la mondialisation signifie la mort du fameux «modèle social français» - aussi emblématique que fantasmagorique - et pis encore, n’en soient pas des ardents défenseurs, à tout le moins.

Pour autant, sans même répondre à la question de savoir si elle est un bienfait ou une menace, la mondialisation est là, incontournable. Il faut donc s’y adapter sachant, encore une fois, que ce n’est pas celle-ci qui s’adaptera aux désidératas des Français comme elle ne se plie pas à ceux des Chinois, des Indiens, des Brésiliens ou, même, des Américains, les habitants de la première puissance mondiale.

Evidemment, tout ne sera pas facile. Mais les alternatives n’existent pas au jour d’aujourd’hui.

Comme celle d’une Europe unie qui (re)trouverait un statut lui permettant, sinon de dicter ses conditions (encore qu’entre une Allemagne industrielle et exportatrice et une France de services et à la balance commerciale déficitaire, il y ait une différence difficilement réductible à une position commune), du moins de peser d’un poids suffisant afin de ne pas devoir accepter d’être le dindon de la farce.

Actuellement, dans cette mondialisation, le bon élève c’est bien l’Union européenne. Elle joue le jeu de la concurrence, elle ouvre ses marchés et elle accepte les compromis qui ne sont pas forcément les plus favorables afin de faire progresser une société et une gouvernance mondiale, cette dernière étant la seule, à terme, capable d’éviter les abus de quelques uns.

Car, jouer seule le jeu de la mondialisation (ou, en tout cas, être le meilleur élève de la classe) n’est pas tenable sur le long terme.

C’est donc une mondialisation vraiment organisée où tous les acteurs jouent avec la même règle du jeu que doit promouvoir et défendre l’Europe. Alors, les Français n’auront plus d’excuses pour ne pas vouloir y participer.

En attendant, même si les dés sont un peu pipés, il s’agit de tirer les meilleures cartes! Et cela n’a rien à voir avec le hasard mais avec la volonté…

Alexandre Vatimbella

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BRICS-BOURSE-MONNAIE. 28.11.11: Hausse générale des bourses sur fond de fausses bonnes nouvelles / Pékin manipule les taux du yuan face à l’euro et au dollar

Bourses des Brics

CHINE-SHANGHAI  Composite	▲	+0,13%
INDE-MUMBAI  Sensex	▲	+3,01%
BRESIL-SAO PAULO Ibovespa	▲	+1,99%
RUSSIE-MOSCOU Rts	▲	+5,15%
AFRIQUE DU SUD-JOHANNESBURG Aasi	▲	+2,27%

Monnaies / Taux de change

1 € = 1,3355$▼
1 € = 8,5173 yuans▲ / 1 $ = 6,3776 yuans▲
1 € = 69,3468 roupies▼ / 1 $ = 51,9250 roupies▼
1 € = 2,4760 reals▼ / 1 $ = 1,8540 reals▲
1 € = 41,8733 roubles▼ / 1 $ = 31,3540 roubles▼
1 € = 11,1252 rands▼ / 1 $ = 8,3304 rands▼

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MONDIALISATION-RUSSIE-ECONOMIE. Le montant de la fuite des capitaux en Russie sera le double de l’année dernière

Selon les prévisions officielles, 70 milliards de dollars quitteront illégalement le pays en 2011. En cause, le manque de confiance dans le système.

Au cours des dix premiers mois de 2011, 64 milliards de dollars sont sortis en douce de Russie. Un chiffre en soi élevé. Mais il est d’autant plus incroyable et préoccupant si l’on sait qu’en 2010, les pouvoirs publics ont estimé cette fuite des capitaux à 35 milliards de dollars, soit la moitié…

Il faut dire que la confiance de la population dans son système politico-économique n’est guère forte, c’est un euphémisme, au moment où Vladimir Poutine s’apprête à redevenir président du pays après l’intermède Medvedev (pour cause d’impossibilité de faire trois mandats de suite) et alors que la corruption est généralisée, de la bureaucratie aux grandes entreprises.

La normalisation de la Russie dans la mondialisation souhaitée et craint par les responsables politiques devraient, dans les années à venir, faire revenir un peu de confiance. L’adhésion à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qui devrait être effective à la fin de l’année est, de ce point de vue, une bonne chose.

Jean-Louis Pommery

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BRICS-BOURSE-MONNAIE. 25.11.11: Fin de semaine morose pour les bourses du Brics

 

Bourses des Brics

CHINE-SHANGHAI  Composite	▼	-0,72%
INDE-MUMBAI  Sensex	▼	-1,03%
BRESIL-SAO PAULO Ibovespa	▼	-0,69%
RUSSIE-MOSCOU Rts	▲	+0,48%
AFRIQUE DU SUD-JOHANNESBURG Aasi	▼	-0,25%

Monnaies / Taux de change

1 € = 1,3453$▲
1 € = 8,5049 yuans▲ / 1 $ = 6,3563 yuans▼
1 € = 69,8344 roupies▲ / 1 $ = 52,1700 roupies▼
1 € = 2,4958 reals▼ / 1 $ = 1,8180 reals▼
1 € = 42,0752 roubles▼ / 1 $ = 31,4746 roubles▲
1 € = 11,4163 rands▲ / 1 $ = 8,5400 rands▲

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MONDIALISATION-INDE-CONSOMMATION. Pour vaincre l’inflation, le gouvernement se résout à accueillir la grande distribution étrangère

L’Inde va-t-elle enfin autoriser les hypermarchés européens et américains sur son territoire? Oui, si la loi présentée bientôt au Parlement est votée.

L’Inde a lutté des années durant afin d’interdire, au mépris de toutes les règles de concurrence, l’accès à son marché intérieur à la grande distribution étrangère. Elle a failli céder plusieurs fois mais quand il y a eu infléchissements, ils sont demeurés limités (autorisation des centrales d’achat, co-entreprises avec actionnaires majoritaires indiens, etc.).

Il faut dire qu’une partie significative la base électorale de tous les partis n’est pas favorable à cette libéralisation du commerce de détail. Constituée de petits commerçants et de tous ceux dont les activités professionnelles gravitent autour du tissu de petits magasins d’alimentation à travers le pays, elle lutte contre l’implantation des grandes surfaces qui pourraient, à terme, entraîner leur disparition.

Mais l’Inde a aussi un besoin urgent de se moderniser et de permettre à sa classe moyenne de plus en plus revendicative et, surtout, aux plus pauvres de trouver des produits pas chers, notamment dans l’alimentation tout en assurant une forte croissance de l’économie afin de sortir la grande majorité de sa population du sous-développement.

Or, le pays est confronté depuis toujours à un grave dilemme. Quant la croissance est faible, l’inflation est peu élevée. Quant la croissance est forte, les prix grimpent immédiatement.

Dès lors, les pouvoirs publics jonglent, avec des résultats mitigés, entre des mesures de soutien et de relance de l’activité et des mesures afin de tenter de contrôler l’inflation. Ce qui grève le développement du pays, notamment par rapport à son voisin, la Chine.

Du coup, l’ouverture de son commerce de détail pourrait résoudre cette quadrature du cercle particulière à l’Inde et qui gangrène son économie et sa politique.

Les entreprises et les milieux d’affaires ne s’y sont pas trompés en saluant cette loi pendant que l’opposition (mais aussi des députés de la majorité) montait au créneau pour la dénoncer, tout comme, évidemment, les représentants des petits commerçants.

Si elle est adoptée, on devrait voir dans les mois et les années qui viennent des enseignes comme Carrefour ou Wal Mart essaimer partout en Inde.

Louis-Jean de Hesselin

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