En proposant une union économique renforcée entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan qui est également ouverte à d’autres anciennes républiques soviétiques, le premier ministre russe montre à nouveau sa nostalgie inquiétante de l’URSS.
Alors que l’élite russe s’inquiète de son prochain retour à la présidence de la république et que beaucoup se tâtent en se demandant s’ils ne vont pas émigrer et quitter un pays de plus en plus bloqué politiquement mais aussi économiquement, Vladimir Poutine continue à vouloir recréer des liens entre les anciennes républiques de la feue Union soviétique.
Ainsi, il souhaite la création d’une «Union eurasienne» entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan.
Celle-ci, qui est un souhait de Poutine depuis plusieurs années, serait avant tout économique. Il s’agit de renforcer l’union douanière qui existe déjà entre les trois pays.
Il veut ainsi dépasser l'abandon des taxes de douanes et des entraves à la circulation des capitaux et des travailleurs qui est déjà prévue en 2012: «nous ne nous arrêterons pas là et nous nous fixons un objectif ambitieux: parvenir à un degré d'intégration encore plus élevé au sein d'une Union eurasienne».
Selon lui, «une intégration plus forte sur des bases politiques et économiques ainsi qu'un nouveau système de valeurs sont un impératif de notre époque». Celle-ci serait d’ailleurs ouverte à d’autres pays, sans doute d’autres anciennes républiques soviétiques…
Jean-Louis Pommery
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