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jeudi 27 octobre 2011

MONDIALISATION-EUROPE-GEOECONOMIE. L’euro mondialisé pour éviter l’effondrement de l’économie et une récession planétaire


Après dix heures d’un sommet éprouvant à Bruxelles, les 17 pays de la zone euro sont parvenus à un accord qui offre une bouffée d’air frais à l’économie et à la finance mondiale, bouffée qui ne sera sans doute pas suffisante…
Avec un Fonds européen de stabilisation financière doté de 1.000 milliards d’euros, un abandon de créances à hauteur de 100 milliards d’euros pas les banques (qui seront recapitalisées pour un montant de 106 milliards d’euros), une BCE (Banque centrale européenne) qui continuera à acheter de la dette italienne en particulier, les dix-sept pays de la zone euro ont sauvé la monnaie unique… pour l’instant!
Car il faudra voir si les nouveaux mécanismes seront suffisants, ce dont doutent de nombreux experts. Mais, pour le moment, tout le monde semble satisfait, les Européens, les marchés financiers (avec des bourses en hausse) mais aussi le reste de la planète, à commencer par les Etats-Unis et la Chine.
Car la crise de la zone euro avec la quasi-faillite de la Grèce, les difficultés encore nébuleuses de l’Italie (mais aussi du Portugal et de l’Espagne), les doutes sur la santé financière de la France, est une affaire de la mondialisation.
Dans un monde interconnecté comme nous le connaissons aujourd’hui, tout se tient encore plus qu’avant. Même si la crise des années trente avait été internationale (tout comme, plus ou moins, celles qui ont suivi), celle qui s’est déclarée en 2008 et qui menace de repartir encore plus forte en cette fin 2011, est totalement mondialisée.
Pour les Etats-Unis, un effondrement de l’euro signifierait un effondrement du système financier et d’énormes difficultés qui s’ajouteraient à celles que le pays connait actuellement. Pour la Chine, cela aurait pour conséquence un effondrement du commerce mondial et donc une chute des exportations chinoises vers leur client principal, l’Union européenne et donc, également, d’énormes difficultés. Et cela aurait également de graves conséquences pour tous les pays de la planète.
C’est pourquoi, la Chine devrait acheter encore plus de la dette européenne (ce que Nicolas Sarkozy en tant que président en exercice du G20 va essayer de vendre aux autorités de Pékin) et que d’autres grands pays émergents pourraient faire de même dans les mois qui viennent, même si le Brésil, pour l’instant, a décidé de ne pas en acheter mais de demander au FMI d’intervenir. Une l’intervention du Fonds monétaire international qui est d’ailleurs toujours une option.
Il reste encore du chemin à faire et tout doit être fortifié et sécurisé dans les jours qui viennent pour que le sommet du G20 des 3 et novembre à Cannes puissent prendre des décisions afin d’éviter une récession et tenter de faire repartir l’économie mondiale.
Alexandre Vatimbella
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