La visite de Vladimir Poutine en Chine a été marquée par l’annonce de grands projets de coopération qui, comme c’est de plus en plus le cas, ne verront peut-être jamais le jour.
A chaque fois que les dirigeants de la Russie et de la Chine se rencontrent, des communiqués communs vantent la coopération et l’amitié exceptionnelles et sans nuage entre les deux pays.
La visite officielle de deux jours de Vladimir Poutine, le premier ministre russe, en Chine n’a pas dérogé à la tradition, l’agence de presse officielle, Xinhua, annonçant même que l’objectif était de doubler le commerce bilatéral en le faisant passer de 100 milliards de dollars aujourd’hui à 200 cent milliards en 2020.
Et, précise Xinhua, «La Chine et la Russie se sont engagées à élargir la coopération dans les domaines de l'économie, du commerce et de l'énergie» lors de la rencontre entre Poutine et Wen Jiabao, le premier ministre chinois.
De même, quelques contrats ont été signés mais ils sont loin de correspondre à l’espoir des Russes de voir la manne financière chinoise les aider à développer leur économie.
Car la Chine se méfie de son voisin (cela est réciproque) et pas seulement dans une vision géostratégique. Ainsi, au lieu de finaliser de nombreux contrats, notamment en matière énergétique ou militaire, Pékin a décidé de diversifier ses sources d’approvisionnement et/ou de devenir, elle-même, son propre fournisseur en copiant… les matériels russes.
Alexis Levé
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