Pour les deux organisations internationales, il convient de mener des politiques volontaristes afin de faire en sorte que la mondialisation soit gagnante pour tous.
L’Organisation mondiale du commerce et le Bureau international du travail viennent de publier un rapport intitulé «Vers une mondialisation socialement durable».Pour les deux organisations internationales «la protection sociale, l’investissement dans les biens publics et des marchés qui fonctionnent bien sont indispensables à une mondialisation socialement durable».
Pascal Lamy, le directeur de l’OMC a affirmé, de concert avec son homologue du BIT, Juan Somavia que cette étude allait permettre de «mieux cerner la manière dont les gouvernements peuvent insuffler à la mondialisation une forte dimension sociale».
Pour les deux organisations, la libéralisation des échanges dans le cadre de la mondialisation ont un «rôle positif (…) en améliorant l'efficience, et donc la croissance». Pour cela «il est important que les gouvernements investissent dans les biens publics et consolident le fonctionnement des marchés pour faire de la mondialisation un moteur de croissance».
Pour autant, il existe «trois obstacles aux efforts des responsables politiques pour assurer une mondialisation socialement durable». Ceux-ci sont «une ouverture accrue» qui «peut déboucher sur une structure et des niveaux d'emploi qui sont plus ou moins favorables à la population active et à la croissance économique» et qui «peut rendre les marchés nationaux du travail plus vulnérables face aux chocs externes, comme cela a été le cas au cours de la grande récession». En outre, «les fruits de la mondialisation sont inégalement distribués et certains salariés et certaines entreprises risquent d'y perdre à court terme, voire à moyen terme».
Alexandre Vatimbella
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