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mardi 13 septembre 2011

MONDIALISATION-ECONOMIE. L’avant-crise de 2011 ressemble à celle de2008, en pire…


Pour l’économiste Daniel Cohen, si crise il y a, les Etats n’auront plus les outils d’il y a trois ans pour en sortir rapidement.
Lors d’un colloque organisé par le Conseil d’analyse stratégique du gouvernement français, «La croissance de demain», l’économiste Daniel Cohen a estimé que la crise qui pourrait éclater en 2011 ou en 2012, ressemblerait beaucoup à celle qui a touché le monde en 2008.
Cependant, la grande différence sera que les outils à la disposition des Etats pour y faire face il y a trois ans ne seront plus là.
Bien au fait des raisons de la crise qui a débuté en 1929, les pouvoirs publics à travers le monde ont évité ce que Daniel Cohen appelle «les trois erreurs» commises alors - resserrement monétaire, fermeture des frontières, contrôle des déficits publics -, ce qui a permis de sortir de la récession moins d’un an après sa survenance alors même que ses effets avaient été particulièrement importants (chute de 20% du commerce mondial en moins d’un an alors qu’il avait fallu quatre à cinq ans dans les années trente pour voir une baisse de 33%...).
Une politique de relance économique, une politique monétaire soutenue et une absence de retour au protectionnisme ont permis de faire face avec succès à cette crise et de retrouver de la croissance.
Reste que plus aucun gouvernement occidental, que ce soit en Europe (avec la paralysie des responsables de la zone euro) ou aux Etats-Unis (avec la paralysie de l’action gouvernementale voulue par les républicains de la droite extrême et populiste), n’est en mesure de mettre en place de telles politiques.
Désormais, la priorité est à la réduction de la dette publique et aux économies budgétaires. Même si le problème du chômage fait que les gouvernements tentent de prendre des mesures afin de favoriser la création d’emplois. Une quadrature du cercle qui reste, pour l’instant, de l’ordre de l’incantation, personne n’ayant trouvé la formule miracle pour relancer la machine économique tout en réduisant les dépenses…
Du coup, si la crise revient en force, ses conséquences risquent d’être bien pires. Sauf si une gouvernance mondiale se met en place et prend de vraies décisions suivies de vraies mesures.

Alexandre Vatimbella
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