Pour renflouer les finances publiques, la Russie a décidé d’un plan de privatisation beaucoup plus ambitieux que prévu initialement.
Au cours des deux prochaines années, la Russie va nationaliser partiellement ou totalement pas moins de trente sociétés. Un plan prévu depuis longtemps mais qui a pris une nouvelle dimension quand le gouvernement de Dmtiri Medvedev et Vladimir Poutine a rajouté vingt sociétés récemment aux dix qui avaient été sélectionnées l’année dernière.
L’idée est de donner un coup de fouet au secteur privé, jugé trop faible par les experts pour tirer la croissance du pays. Mais il s’agit aussi de renflouer les caisses de l’Etat mises à mal par la crise économique de 2008-2009 qui a obligé le gouvernement à intervenir massivement alors qu’il se targuait, jusque là, d’avoir un budget excédentaire.
Les entreprises qui faisaient parties du premier lot étaient la banque Sberbank, la banque VTB, le groupe bancaire Rosselkhozbank, le groupe pétrolier Rosneft, les chemins de fer de Russie, la société de navigation Sovkomflot, la société énergétique RusHydro, le groupe énergétique FSK EES, la compagnie céréalière unifiée OZK et le groupe agroalimentaire public Rosagroleasing.
Parmi les vingt nouvelles sociétés, on trouve, entre autres l'aéroport Cheremetievo de Moscou, la société énergétique Inter RAO, le groupe pétrolier Zarubejneft, le premier producteur russe de diamants Alrosa, la compagnie aérienne Aeroflot, le groupe unifié de construction navale russe, le Consortium aéronautique unifié et le groupe public russe des nanotechnologies Rosnano.
A noter que le calendrier des privatisations n’a pas encore été établi mais s’étendra jusqu’en 2013.
Jean-Louis Pommery
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