Le gouvernement indien vient de proposer au Parlement une loi contre la prévarication endémique qui sévit dans l’administration et au plus haut niveau de l’Etat.
La corruption est un mal endémique en Inde qui coûte chaque année des points de croissance au pays et qui ne permet pas à celui-ci de sortir de la pauvreté des centaines de millions de personnes. Elle sévit, à la fois, dans le secteur privé et dans le secteur public.
Les dernières affaires, dans ce dernier secteur, où des ministres s’en sont mis plein les poches, soit au niveau fédéral, soit au niveau local, ont été les gouttes de trop qui ont fait déborder le vase de l’acceptable par la population.
On a vu des mouvements citoyens se mettre en place pour réclamer, une bonne fois pour toutes, une moralisation de la vie politique et une vraie chasse aux profiteurs.
Le gouvernement de Manmohan Singh, malmené dans plusieurs affaires même si le premier ministre a toujours été considéré comme un homme politique intègre, a dû réagir.
Il vient de proposer une loi dont la pierre angulaire sera l’institution d’un médiateur auquel tout citoyen pourra s’adresser pour déposer plainte contre toute corruption dont il aura été la victime et qui mettront en cause des ministres ou des fonctionnaires fédéraux qui, jusque là, étaient protégés.
Le médiateur devra être choisi parmi les plus hauts magistrats et sera entouré par un conseil de dix membres, tous issus de la magistrature.
A noter que l’opposition a critiqué le fait que le Premier ministre jouira d’une impunité.
Alexandre Vatimbella
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