A la fois son premier partenaire commercial mais aussi réceptacle d’une partie importante du placement de ses excédents commerciaux, l’Union européenne est vitale pour les Chinois.
Alors que le premier ministre chinois, Wen Jiabao est en train de faire une visite de plusieurs pays européens, le gouvernement de Pékin a déclaré, par la voix d’un responsable du ministère des Affaires étrangères, qu’elle croyait en la «croissance économique régulière» de la zone euro.
Cette affirmation intervient au moment où la Grèce a de nouveau besoin de l’aide de ses partenaires de la zone euro pour ne pas faire faillite alors qu’une partie du peuple grec manifeste tous les jours son opposition au plan d’austérité, préalable à ces prêts vitaux pour son avenir.
Pékin a décidé, non seulement, de croire en la capacité de l’Union européenne de se sortir de la crise économique larvée dans laquelle elle se trouve après une demi-sortie de la crise économique et financière de 2008-2009 mais également d’aider les pays les plus en danger comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne par l’achat d’une partie de leurs dettes ou d’investissements dans leurs tissus productifs.
Il faut dire que l’Europe est vitale pour la Chine. Il s’agit de son premier partenaire commercial, notamment son premier client. De plus, une partie des importantes réserves de change du pays est libellée en euro et Pékin, qui craint déjà une chute du dollar qui ferait fondre la majorité de celles-ci, ne souhaite pas du tout l’effondrement, voire la disparition de la devise européenne.
Alexandre Vatimbella
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